Ce titre suit un titre de Champion du Monde en 2006, une médaille d’argent en 2007 au Championnat d’Europe et une médaille du même métal en 2008 aux JO de Pékin tout juste battue par les All Stars Américains.
Viva España !
Viva Pau Gasol, le maître absolu des parquets polonais lors de cette compétition !
Mais notre équipe de France dans tout ça. Eh bien, elle revient de loin. Pensez-donc qu’il y a de cela un mois, elle bataillait avec l’Italie, la Finlande et la Belgique pour aller chercher le dernier ticket d’entrée.
Elle arrivait donc sur la pointe des pieds, négociant une première victoire pas très rassurante contre l’Allemagne. Puis une autre, toujours sans convaincre face à la Lettonie.
Elle enchainait ensuite un match très sérieux avec une victoire à la clef contre la Russie.
La qualification pour les ¼ de finale était acquise au match suivant par un 4ème succès cette fois face à la Macédoine et confirmée dans la foulée par une 5ème victoire contre la Croatie.
Restait à affronter la Grèce pour connaître le 1er de la poule, qui aurait l’honneur d’affronter en ¼ le 4ème de l’autre poule ; à priori le plus faible des qualifiés.
Sauf que dans l’autre poule, l’Espagne après un piteux démarrage du diesel, affichait déjà 2 défaites (Serbie et Turquie) et se dirigeait tout droit vers cette maudite 4ème place.
Alors, fallait-il boycotter ce match contre la Grèce et jouer à qui perd gagne ?
C’était tentant, mais cette équipe française est fière et ne veut pas avoir de regrets. Elle décide d’aller chercher cette victoire, la première contre les grecs depuis 1983 !
Ce qui devait arriver arriva.
Quart de finale contre l’Espagne, le grand favori de ce Championnat d’Europe, qui a trouvé sa vitesse de croisière.
Ca fera -20 au final.
Une horreur qui sera atténuée ensuite par la victoire en demi finale des Espagnols face aux Grecs (+18) puis en finale face à la Serbie (+22).
La France saura se remettre en route après l’humiliation ibère en allant chercher sa qualification pour les prochains Championnat du Monde (2010 en Turquie) et Championnat d’Europe (2011 en Espagne) grâce à une victoire contre la Turquie.
Pour conclure avec la 5ème place du tournoi après une dernière victoire contre la Croatie.
Le bilan : 8 victoires et 1 malheureuse défaite !
La France est la seule équipe à n’avoir perdu qu’un match : le ¼ de finale qui donne l’accès aux places de 1 à 4 et aux médailles ! Frustrant, non.
Alors, si on est de braves Jean-Jacques toujours prêts à flinguer nos petits français, surtout s’ils jouent dans la NBA - chez les ricains – on dira que c’est comme d’ab.
Qu’on est incapables de faire une médaille.
Que TP en fait trop s’il prend le match à son compte, et que c’est une daube surfaite s’il passe à côté d’un match.
Que Boris Diaw est aussi dodu qu’un Big Mac enrichi au foie gras.
Que la France, en dehors de l’Espagne, n’a rencontré que des quiches.
Que la Grèce a fait exprès de perdre.
Que la Turquie s’en foutait parce que déjà qualifiée comme pays organisateur du prochain Championnat du Monde.
Que le match contre la Croatie (le dernier) n’était qu’un simulacre de match disputé entre les deux bancs de réservistes.
Ben moi, je ne suis pas d’accord.
Je suis le benêt de service.
Je crois que le coach Collet a créé une dynamique qui va donner ses fruits dans les années à venir (pourquoi pas les JO de 2012).
J’ai vu une équipe de France qui certes, avait ses « trous d’air » incompréhensibles en attaque, mais qui avait du cœur en défense et une détermination sans faille qui lui permettait de revenir dans les matchs alors que tout semblait plié (rappelez-vous le -20 contre les turcs qui se sont transformés en +12).
J’ai vu une équipe de France capable d’attaquer une zone et capable de mettre des paniers à 3pts (4ème du tournoi à 38,1%).
J’ai vu un TP capable de faire jouer ses coéquipiers et de prendre le match à son compte quand il le fallait.
J’ai vu un Ronny Turiaf et un Flo Pietrus infatigables forteresses défensives.
J’ai vu un impeccable Boris Diaw, le couteau suisse de cette équipe.
J’ai vu l’avènement au plus haut niveau de Nico Batum et d’Antoine Diot.
J’ai vu la montée en puissance de Ali Traoré, Alain Koffi et Yannick Bokolo.
Et maintenant, j’attends 2010 et la Turquie.
J’imagine une campagne idyllique avec une équipe de France où aucun joueur majeur ne serait blessé, où Joakim Noah et Mike Pietrus seraient de retour, où Rodrigue Beaubois arriverait auréolé d'une entrée fracassante en NBA, ou Johan Petro aurait décidé de bouffer du lion.
Alors, avec cette équipe, qui bénéficiera du fond de jeu acquis cette année, on se les fait nos amis espagnols en ½ avant de prendre notre revanche de Sydney face aux USA ?