mardi 22 décembre 2009

Malte 2009 - Part 2 - Magic Buses

Si vous deviez visiter l’ile de Ré en août, ça ne vous viendrait pas à l’idée de louer une voiture.
Et bien pour Malte c’est pareil.
La voiture ne sert à rien, sauf pour celles et ceux qui rêvent de passer des heures à 4 dans un habitacle surchauffé de Fiat Uno.
Ca coûte moins cher qu’une heure de sauna mais à part ça, je ne vois pas trop d’autre avantage.
Le moyen de transport, c’est le bus.
Pratique et pas cher.
Evidemment, c’est pas toujours simple de trouver son chemin mais globalement, ça va.
Le bus est facilement repérable, il est jaune sur l’ile de Malte et gris sur celle de Gozo.

Si on ne sait pas trop comment faire, c’est pas compliqué ; on prend un bus qui va à La Valette.
Il arrive obligatoirement sur la grand place se trouvant à l’entrée de la citadelle.
Au milieu de cette place ronde s’élève une superbe fontaine où tous les bus rejoignent leur arrêt, organisés en cercles concentriques.
Vous n’avez plus qu’à chercher sur le plan le n° de votre bus
et jouer à qui « qui le trouve le premier ».

Ne pas oublier quand même de jeter un œil sur ce qui constitue certainement une des plus belles collections de bus encore en état de marche (si on veut).
Beaucoup d’entre eux sont des bus anglais datant du temps où Malte était dans le Commonwealth. Ils ont survécu à l’indépendance, déclarée en 1964.

L’intérieur est sommaire.
Pour signaler qu’on veut descendre, il faut tirer sur une ficelle actionnant une cloche.
Very old style, isn’t it ?
En tout cas, ces bus sont pratiques et aussi indispensables aux touristes vadrouilleurs qu’aux locaux pour aller au boulot ou faire leur shopping.
C’est sûrement le seul endroit de l’ile où toutes les composantes de la population se mélangent…où plutôt s’entassent !

Every day I get in the queue (Too much, the Magic Bus)
To get on the bus that takes me to you (Too much, the Magic Bus)
I'm so nervous, I just sit and smile (Too much, the Magic Bus)
Your house is only another mile (Too much, the Magic Bus)
Thank you, driver, for getting me here (Too much, the Magic Bus)
You'll be an inspector, have no fear (Too much, the Magic Bus)
I don't want to cause no fuss (Too much, the Magic Bus)
But can I buy your Magic Bus? (Too much, the Magic Bus)
(The Who – Magic Bus – 1968)

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samedi 5 décembre 2009

Berlin, c'est fini.


De retour à Berlin, une nouvelle fois, mais aussi sans doute définitivement la dernière, en tout cas dans le cadre du boulot. Passer la main, c’est pas facile, même si le départ se fait dans de bonnes conditions. Je retrouve donc « ma » Potsdamer Platz une dernière fois, avec le même temps pluvieux qu’en Touraine, mais quelques degrés en moins. Sous le toit géant du Sony Center, les petites cabanes d’un marché de Noël sont en construction. L’odeur des saucisses et du vin chaud à la cannelle va prendre le dessus pour un bon mois et demi.

N’ayant pas beaucoup de temps, je décide de « boucler la boucle » en retournant sur le Kurfurstendamm, la grande avenue commerciale de Berlin Ouest, avec tous ses commerces de luxe et surtout le célèbre KaDeWe, équivalent berlinois de nos Galeries Lafayette.
Je n’étais pas revenu là depuis ma première visite, en 2001 je crois.
En fait, rien n’a vraiment changé ici. On retrouve cette église bombardée en 1943 par les alliés. C’est l’église dédiée à l’Empereur William 1er. Toujours très réalistes, les allemands lui donnent maintenant le nom de « la dent creuse ». Plutôt que de la restaurer, il a été décidé d’en faire un musée du souvenir. Un nouveau campanile et une nouvelle église ont été construits et inaugurés en 1961. C’est l’œuvre de l’architecte Eigon Eiermann. L’intérieur est somptueux avec ses 20.000 blocs de verre bleu disposé dans chacun des « carrés » visibles de l’extérieur, tout droit venus de Chartres.

Autre œuvre symbolique sur ce boulevard, la sculpture des époux Matschinsky-Denninghoff. Installée bien avant la chute du mur, elle est pour moi le symbole de la volonté de réunion des deux Allemagne. Construite en acier, symbole de la puissance industrielle de l’Allemagne, ses bras tentaculaires partant de part et d’autre de l’allée piétonne (qui pourrait représenter le mur), trouvent dans les airs la force de s’entrelacer pour ne faire qu’un. Belle histoire.

Voilà, mon histoire berlinoise se termine là, sur ce nouveau symbole mystérieux.
C’est un néon bleu incrusté dans le pavé mouillé de la Potsdamer Platz.
Un « slash » et un point.
Double ponctuation pour bien montrer que l’histoire est finie.


Voilà c'est fini
Aujourd'hui ou demain
C'est l'moment où jamais
Peut-être après demain
Je te retrouverai.
(Voilà, c’est fini – Jean Louis Aubert – Bleu, Blanc, Vert – 1989)

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