Si un jour, promenant dans Nantes, vous rencontrez un homme vous proposant de découvrir « ses grosses machines », n’allez pas croire à une proposition très tendancieuse. Vous venez sans doute de rencontrer François Delarozière ou Pierre Oréfice, les furieux créateurs d’un projet démesuré qui a pris naissance et se développe dans d’anciens hangars de construction navale aujourd’hui désaffectés. L’imaginaire de ces garçons doit voyager entre les mondes virtuels de Moebius et les délires romanesques d’un autre nantais : Jules Verne.
Leurs premières œuvres, construites pour des spectacles de théâtre de rue de la Compagnie Royal de Luxe sillonnent le monde.
Mais pour animer ces friches industrielles des bords de Loire, ils ont décidé de s’attaquer à plusieurs projets colossaux. Le premier d’entre eux est l’éléphant que vous voyez sur la photo, déambulant sur les quais, dodelinant de la tête et remuant ses immenses oreilles.Il transportera bientôt les visiteurs vers la deuxième folie qui prend corps actuellement dans les ateliers : un manège géant représentant l’univers de la mer sur trois étages ; la surface avec les bateaux, les fonds marins peuplés de poissons et les abysses avec leurs monstres sympathiques. Tout ce "petit" monde sera piloté par les spectateurs qui seront aussi les acteurs.
Les machines déjà construites sont exposées et peuvent être essayées par les visiteurs. Vous avez ici une vue globale de la galerie et la vision frontale d’un calamar géant articulé. Ce projet devrait être finalisé en 2012, si les crédits arrivent bien comme prévu et si les visiteurs sont nombreux à apporter leur écot.
Les machines déjà construites sont exposées et peuvent être essayées par les visiteurs. Vous avez ici une vue globale de la galerie et la vision frontale d’un calamar géant articulé. Ce projet devrait être finalisé en 2012, si les crédits arrivent bien comme prévu et si les visiteurs sont nombreux à apporter leur écot.
Le troisième projet, peut être encore plus ambitieux puisqu’il marie la mécanique et la botanique consiste en la construction d’un arbre géant, l’arbre aux hérons (deux hérons seront juchés au sommet) qui devrait faire une trentaine de mètres de haut pour une circonférence d’environ 50 mètres. Il sera constitué de 26 branches articulées en acier, permettant aux visiteurs d’y circuler tout en admirant les plantations provenant du monde entier (toujours l’idée du voyage qui est omniprésente) placées dans des bacs tout au long de ces branches.
Pour l’instant, seule une branche expérimentale est construite et attachée à la structure du bâtiment, permettant de prendre de la hauteur pour observer le superbe bord de Loire nantais.
Franchement, par une belle journée d’automne, se faire un petit resto en famille et enchaîner avec une déambulation digestive sur l’ile de Nantes et laisser voguer son imagination, comme le disait ma grand-mère : ça vaut son pesant de cacahuètes !