L’année va passer et tu n’es pas là, c’est long
Tout ce temps sans nouvelles de toi ; c’est con.
Tu peux pas nous laisser sans lumière,
Sur le quai de ta vie, dans un container.
Une parenthèse ouverte, un jour, pour oublier,
Ne vaut qu’en étant, un jour, refermée.
Ta vie a basculé vers d’autres horizons, c’est sûr
On n’a pas mérité de n’en pas faire partie ; c’est dur.
Tu peux pas enfouir comme ça, six pieds sous terre,
Des souvenirs aussi forts que nos vieilles artères.
Une parenthèse ouverte, un jour, pour oublier,
Ne vaut qu’en étant, un jour, refermée.
J’espère toujours qu’un soir ça sonne, à la barrière
Que reprenne le cours de nos vies parallèles, comme hier.
Le skipper solitaire, loin de ses amarres
Voit toujours réconfort dans la lumière d’un phare.
Une parenthèse ouverte, un jour, pour oublier,
Ne vaut qu’en étant, un jour, refermée.
(avec l'appui musical de Jean Louis Aubert - Roc Eclair)
lundi 27 décembre 2010
mercredi 22 décembre 2010
Turquie 2010 - Part 1 - Istanbul
Que c’est bon par cette période de froideur de se rappeler les vacances d’été, 40° à l’ombre, tongues et T.shirt de rigueur. Notre voyage en Turquie commençait par 3 jours à Istanbul, logés dans un petit hôtel bien sympa dans le centre historique (Celal Sultan Hotel), à deux pas de la Mosquée Bleue et de la Basilique Sainte Sophie.
Istanbul est tellement étendue qu’il est difficile de se faire une idée d’ensemble de cette mégapole. En fait nous sommes restés essentiellement dans la Corne d’Or, avec une escapade dans l’Istanbul moderne du quartier de Galata.
Que penser de cette ville, certes musulmane mais en même temps tellement européenne ?
C’est une ville qui grouille, rues toujours noires de monde du matin au soir. Surtout que nous y étions en période de ramadan ; donc le soir nous avions la sensation qu’une deuxième journée commençait avec toutes ces familles qui sortaient dans les parcs pour manger et faire la fête.
D’emblée, nous sommes allés visiter la Mosquée Bleue et j’avoue avoir été un peu déçu parce que je m’attendais à des décorations fastueuses à l’intérieur. Le monument est gigantesque et l’intérieur est pratiquement uniquement dédié à la prière. Des moquettes épaisses, très belles mais imprégnées d’odeurs de sueur (c’est bien beau d’enlever les chaussures, mais ça fait pas tout !) ; des candélabres et des vitraux bleus magnifiques. Le plus appréciable à l’intérieur, c’est certainement le calme qui règne, à l’opposé de l’agitation frénétique à l’extérieur.Juste à côté, la basilique Sainte Sophie est de venue maintenant un musée. Ici, pas de recueillement, les centaines de touristes asiatiques font la course à qui prendra le plus de photos, les italiens parlent toujours aussi forts et les espagnols font ce qu’ils peuvent pour passer devant tout le monde ! Les touristes en groupe, c’est toujours un spectacle !
De Sainte Sophie, je retiendrai les mosaïques étincelantes, sans doute les plus belles que j’ai jamais vues.
Côté bouffe, nous faisons connaissance avec l’Ayran ! C’est un yaourt liquide très salé à base de lait de chèvre ! C’est bon mais pas très désaltérant, mais en période de ramadan, pas facile de trouver une terrasse ou l’on sert de la bière dans la Corne d’Or !
lundi 22 novembre 2010
Omaha Beach
Ce 6 juin 1944, leurs coques de noix métalliques se sont ouvertes sur ces plages, face à ces falaises. Des voix directives leur ont clamé un GO sans équivoque. Alors, ils se sont éjectés, certainement dans un cri d'assaut solidaire, pour vaincre la peur, vers cet Eden inconnu qu'ils n'envisageaient pas de découvrir un jour.
Sur cette plage d'Utah Beach, comme sur Omaha Beach, ils étaient américains. Ils débarquaient du Wisconsin, de l'Iowa, de l'Oregon, de Louisiane, de Californie ou du Nebraska. Qu'importe ; ils étaient là.
Un peu plus à l'est, dans la même galère, des anglais, des australiens, des néo-zélandais, des canadiens, des danois, des norvégiens, que sais-je encore : ils étaient là aussi.
Ils n'avaient qu'une suite d'ambitions : sortir de l'eau, traverser la plage, remonter la falaise, éviter les tirs ennemis et les mines, combattre pour prendre position sur la terre verte de Normandie, se regrouper et repousser définitivement l'ennemi allemand pour libérer cette foutue terre de France du joug de la terreur hitlérienne. Et ils le firent.
Ils réussirent et purent, quelques semaines plus tard entrer triomphalement dans Paris, fiers du devoir accompli au nom de la liberté des peuples et contre l'oppression barbare.
Mais bon nombre y laissèrent la vie, leur famille et leurs amis.
C'est à eux que je pensais en pénétrant dans ce sidérant cimetière américain de Colleville-sur Mer.
10 000 pierres blanches nous rappellent ces hommes qui ne sont jamais rentrés chez eux.
J'imagine aisément ces familles, au fin fond des campagnes américaines, se demandant bien ce qui pouvait justifier la mort d'un des leurs ; si loin de ce qui faisait sa vie de tous les jours ; dans un pays inconnu et pour une cause pas forcément évidente vue de l'autre côté de l'Atlantique.
Il faut écouter, dans le Visitor Center, les témoignages hallucinants des survivants pour s'imaginer quelque peu la violence des évènements.
Il faut remercier encore et encore tous ces êtres humains qui ont mis leurs vies en jeu pour notre liberté.
La France a concédé à perpétuité aux Etats-Unis cette portion de notre territoire comme symbole de gratitude. C'est bien le moins que l'on pouvait faire.
Du haut de cette falaise, 10 000 héros surplombent magistralement et à jamais le théâtre de leurs exploits.
Rest in Peace.
Through these fields of destruction
Baptism of fire
I've watched all your suffering
Baptism of fire
I've watched all your suffering
As the battles raged higher
And though they did hurt me so bad
In the fear and alarm
You did not desert me
You did not desert me
My brothers in arms.
There's so many different worlds
So many different suns
And we have just one world
But we live in different ones.
(Brothers in Arms - Dire Straits - 1985)
dimanche 31 octobre 2010
Nantes et ses Machines
Si un jour, promenant dans Nantes, vous rencontrez un homme vous proposant de découvrir « ses grosses machines », n’allez pas croire à une proposition très tendancieuse. Vous venez sans doute de rencontrer François Delarozière ou Pierre Oréfice, les furieux créateurs d’un projet démesuré qui a pris naissance et se développe dans d’anciens hangars de construction navale aujourd’hui désaffectés. L’imaginaire de ces garçons doit voyager entre les mondes virtuels de Moebius et les délires romanesques d’un autre nantais : Jules Verne.
Leurs premières œuvres, construites pour des spectacles de théâtre de rue de la Compagnie Royal de Luxe sillonnent le monde.
Mais pour animer ces friches industrielles des bords de Loire, ils ont décidé de s’attaquer à plusieurs projets colossaux. Le premier d’entre eux est l’éléphant que vous voyez sur la photo, déambulant sur les quais, dodelinant de la tête et remuant ses immenses oreilles.Il transportera bientôt les visiteurs vers la deuxième folie qui prend corps actuellement dans les ateliers : un manège géant représentant l’univers de la mer sur trois étages ; la surface avec les bateaux, les fonds marins peuplés de poissons et les abysses avec leurs monstres sympathiques. Tout ce "petit" monde sera piloté par les spectateurs qui seront aussi les acteurs.
Les machines déjà construites sont exposées et peuvent être essayées par les visiteurs. Vous avez ici une vue globale de la galerie et la vision frontale d’un calamar géant articulé. Ce projet devrait être finalisé en 2012, si les crédits arrivent bien comme prévu et si les visiteurs sont nombreux à apporter leur écot.
Les machines déjà construites sont exposées et peuvent être essayées par les visiteurs. Vous avez ici une vue globale de la galerie et la vision frontale d’un calamar géant articulé. Ce projet devrait être finalisé en 2012, si les crédits arrivent bien comme prévu et si les visiteurs sont nombreux à apporter leur écot.
Le troisième projet, peut être encore plus ambitieux puisqu’il marie la mécanique et la botanique consiste en la construction d’un arbre géant, l’arbre aux hérons (deux hérons seront juchés au sommet) qui devrait faire une trentaine de mètres de haut pour une circonférence d’environ 50 mètres. Il sera constitué de 26 branches articulées en acier, permettant aux visiteurs d’y circuler tout en admirant les plantations provenant du monde entier (toujours l’idée du voyage qui est omniprésente) placées dans des bacs tout au long de ces branches.
Pour l’instant, seule une branche expérimentale est construite et attachée à la structure du bâtiment, permettant de prendre de la hauteur pour observer le superbe bord de Loire nantais.
Franchement, par une belle journée d’automne, se faire un petit resto en famille et enchaîner avec une déambulation digestive sur l’ile de Nantes et laisser voguer son imagination, comme le disait ma grand-mère : ça vaut son pesant de cacahuètes !
samedi 11 septembre 2010
L'indispensable Blaise !
Voilà mon coup de cœur de la rentrée. Je ne vous avais pas parlé du premier album que j’avais adoré mais là franchement, vous ne pouvez pas éviter Blaise Opus 2.
Blaise est un ado tourmenté (pléonasme !) fils de Carole (désolé ma fille) et Jacques (désolé mon beauf). Des bobos de notre époque que je me permets de comparer, dans la démarche, avec Raymonde et Robert Bidochon de nos années 80. Sauf que Blaise remplace Kador, le chien des Bidochon, qui regardait passivement évoluer le quotidien de Raymonde et Robert.
Techniquement, je suis scotché par la fusion entre l’option primaire choisie de la bd et des comics américains : une page/un gag.
L’auteur, Dimitri Planchon, pousse même le vice du suranné en choisissant quasi-systématiquement un format avec 6 vignettes identiques par page. Le retour de Gaston, Boule et Bill, etc….Très loin donc des scénographies actuelles de la bd. Mais là ou c’est très fort et très hors-norme, c’est que ce n’est pas vraiment de la bd dans le sens ou le d comme dessinée ne s’applique pas à Blaise. En effet, ici, rien n’est dessiné !
Dimitri Planchon photographie, colle, compose avec l’ordi…mais il ne dessine pas. Ceci donne à cette bd un graphisme tout a fait exceptionnel. Tout d’abord dérangeant parce qu’on a l’impression que chaque vignette est une copie de la précédente et que la bd va être un exercice de style un peu chiant.
Mais en fait, l’univers de la famille mérite cette « stagnation » de l’image tellement il ne se passe pas grand-chose d’extraordinaire dans cette famille de bobos. Comme dans la plupart de nos familles d’ailleurs. C’est donc plutôt un regard sur la vie extérieure qui est donné par cette famille qui se dévoile sous nos yeux. Ou plutôt sous les yeux de Blaise, puisque le « héro » de la bd, si il est en fait très peu présent dans les planches et pratiquement muet (il dirait bien des trucs mais il n’ose pas), est constamment présent dans l’observation du comportement de ses parents et de son environnement.
C’est bien évidemment très cynique et cruel. Surtout que dans le pays de Blaise, qu’on pourrait dire assez proche du nôtre, les bombes pleuvent régulièrement et les attentats se succèdent au même rythme que les émissions de téléréalité ou les averses à Piriac (private joke !)
Voilà, je ne vous en dit pas plus, il faut que les artistes vivent et il faut donc que vous alliez derechef faire une offrande de 10€ chez votre libraire favori.
Let’s go !
Blaise est un ado tourmenté (pléonasme !) fils de Carole (désolé ma fille) et Jacques (désolé mon beauf). Des bobos de notre époque que je me permets de comparer, dans la démarche, avec Raymonde et Robert Bidochon de nos années 80. Sauf que Blaise remplace Kador, le chien des Bidochon, qui regardait passivement évoluer le quotidien de Raymonde et Robert.
Techniquement, je suis scotché par la fusion entre l’option primaire choisie de la bd et des comics américains : une page/un gag.
L’auteur, Dimitri Planchon, pousse même le vice du suranné en choisissant quasi-systématiquement un format avec 6 vignettes identiques par page. Le retour de Gaston, Boule et Bill, etc….Très loin donc des scénographies actuelles de la bd. Mais là ou c’est très fort et très hors-norme, c’est que ce n’est pas vraiment de la bd dans le sens ou le d comme dessinée ne s’applique pas à Blaise. En effet, ici, rien n’est dessiné !
Dimitri Planchon photographie, colle, compose avec l’ordi…mais il ne dessine pas. Ceci donne à cette bd un graphisme tout a fait exceptionnel. Tout d’abord dérangeant parce qu’on a l’impression que chaque vignette est une copie de la précédente et que la bd va être un exercice de style un peu chiant.
Mais en fait, l’univers de la famille mérite cette « stagnation » de l’image tellement il ne se passe pas grand-chose d’extraordinaire dans cette famille de bobos. Comme dans la plupart de nos familles d’ailleurs. C’est donc plutôt un regard sur la vie extérieure qui est donné par cette famille qui se dévoile sous nos yeux. Ou plutôt sous les yeux de Blaise, puisque le « héro » de la bd, si il est en fait très peu présent dans les planches et pratiquement muet (il dirait bien des trucs mais il n’ose pas), est constamment présent dans l’observation du comportement de ses parents et de son environnement.
C’est bien évidemment très cynique et cruel. Surtout que dans le pays de Blaise, qu’on pourrait dire assez proche du nôtre, les bombes pleuvent régulièrement et les attentats se succèdent au même rythme que les émissions de téléréalité ou les averses à Piriac (private joke !)
Voilà, je ne vous en dit pas plus, il faut que les artistes vivent et il faut donc que vous alliez derechef faire une offrande de 10€ chez votre libraire favori.
Let’s go !
lundi 16 août 2010
Malte 2009 - Part 7 - Go, Gozo, Go
Pour finir ces vacances maltaises, rien de mieux qu’une escapade sur l’ile de Gozo. Dès le départ, un avantage énorme. Ici, pas facile d’amener sa voiture. Donc pas de bouchons sur les petites routes de l’ile. Juste les locaux, les bus de touristes et les taxis. Une journée sur l’ile, comme nous l’avons fait, c’est vraiment trop juste pour en avoir une bonne vision. Il faut déjà aller prendre le ferry à Cirkewwa, faire une petite heure de traversée pour arriver dans le joli petit port de Mgarr (photo ci-dessus). De là, pour échapper à la foule débarquant du ferry, nous nous sommes précipités dans les bus gris (ça change du jaune !) vers la ville principale, située au centre de Gozo, pratiquement au point culminant : Victoria.
Une fois arrivés, il était quand même pas loin de midi et les estomacs commençaient à crier famine. La difficulté réside à choisir la bonne terrasse ombragée et quelle salade choisir. Sur Gozo, deux spécialités culinaires : les tomates séchées et le fromage au poivre. Autant dire tout ce qu’il faut pour composer de superbes assiettes.
Une fois sustentés, il est temps de faire l’ascension de la citadelle. En pleine chaleur et digestion, c’est pas la meilleure idée qui soit mais on est touriste ou on n’est pas. En fait, la citadelle vaut surtout pour son point de vue périphérique sur l’ensemble de l’ile. Sinon, de cette citadelle fortifiée ruinée par un tremblement de terre de 1693, il ne reste que des ruines où poussent des figuiers ; en dehors de la cathédrale qui a en partie résisté et qui bénéficie de fonds de l’Unesco pour se refaire une belle petite santé.
Le tour des murailles vaut le coup d’œil. Vous découvrez les cultures en espaliers, les petits villages…et la mer, tout au bout, à l’horizon. Mais surtout, ici, pas de vue sur d’immenses complexes hôteliers de 10 étages et apparemment pas de plages de sable fin tout droit importé du désert saharien. Gozo semble vouloir garder ses racines et c’est tant mieux. Nous, les touristes, reprenons le ferry pour retrouver Malte.
Fin de l’aventure, retour au bercail avec le sentiment d’avoir vu plein de choses, mais aussi d’en avoir raté plein.
Malte est une ile à découvrir, sans aucun doute.
lundi 26 juillet 2010
Malte 2009 - Part 6 - Mdina la Belle
Pour continuer en beauté cette découverte de Malte, on va faire un tour vers Mdina, ville fortifiée située au coeur de l'ile, au point culminant. D'ailleurs, c'est bien la raison qui amène, dès 1500 avant JC, les habitants
successifs à en faire leur place forte.
Les premières colonies romaines se retirent derrière des fortifications au moment de la domination arabe, au 11ème siècle. Les envahisseurs espagnols construisent palais et églises et y installent les familles nobles, jusqu'au 16ème siècle, à la cession de Malte aux Chevaliers. Ceux-ci préfèrent s'installer au bord de mer et fondent La Valette. Toute la noblesse déserte alors Mdina pour venir s'installer à La Valette, qui restera pour toujours la capitale religieuse de l'ile.
Maintenant, Mdina est certainement la plus belle cité de l'ile de Malte Ici, pas de bus, pas de circulation. On se déplace à pied à l'intérieur des fortifications. C'est une cité musée avec des palaces et des églises à visiter.
Des ruelles où flâner et où dénicher des petites terrasses de bar ou de restaurant. Sans oublier les traditionnelles échoppes d'artisanat local. Mais rassurez-vous, pour l'instant, rien à voir avec les bazars incongrus des Baux de Provence et ses marchands de savonnettes à la lavande ou d'huiles toutes aussi essentielles les unes que les autres. Vous pouvez même vous laisser tenter par quelques oeuvres réalisées par les artisans verriers locaux.
successifs à en faire leur place forte.
Les premières colonies romaines se retirent derrière des fortifications au moment de la domination arabe, au 11ème siècle. Les envahisseurs espagnols construisent palais et églises et y installent les familles nobles, jusqu'au 16ème siècle, à la cession de Malte aux Chevaliers. Ceux-ci préfèrent s'installer au bord de mer et fondent La Valette. Toute la noblesse déserte alors Mdina pour venir s'installer à La Valette, qui restera pour toujours la capitale religieuse de l'ile.
Maintenant, Mdina est certainement la plus belle cité de l'ile de Malte Ici, pas de bus, pas de circulation. On se déplace à pied à l'intérieur des fortifications. C'est une cité musée avec des palaces et des églises à visiter.
Des ruelles où flâner et où dénicher des petites terrasses de bar ou de restaurant. Sans oublier les traditionnelles échoppes d'artisanat local. Mais rassurez-vous, pour l'instant, rien à voir avec les bazars incongrus des Baux de Provence et ses marchands de savonnettes à la lavande ou d'huiles toutes aussi essentielles les unes que les autres. Vous pouvez même vous laisser tenter par quelques oeuvres réalisées par les artisans verriers locaux.
Promenez-vous bien, l'ombre des ruelles vous fait même oublier la chaleur environnante, que vous retrouverez dès votre retour à l'arrêt de bus. Une petite suée, ça fait pas de mal !
My shadow's the only one that walks beside me
My shallow hearts the only thing that's beating
My shallow hearts the only thing that's beating
Sometimes I wish someoneout there would find me
Till then I'll walk alone.
(Green Day - Boulevard of Broken Dreams - American Idiot - 2004)
dimanche 27 juin 2010
Malte 2009 - Part 5 - 3000 avant JC
Etonnant, non ?
Nous avons d’abord visité le site de Hal Saflieni. Ce site a réouvert ses portes il y a quelques années et n’est visible que par une dizaine de personnes par jour. Pour avoir des places, il faut d’abord savoir où les acheter et ensuite se lever très tôt pour être le premier de la file, sinon, c’est râpé, il faut recommencer le lendemain. Je ne vous en dis pas plus parce que ça romprait le charme…
En tout cas, cette visite est étonnante puisqu’on descend progressivement à 10m sous terre sur trois niveaux de salles (creusées et polies à la main puisqu’à cette époque les outils en métal n’existaient pas) pour arriver à une nécropole où plusieurs centaines de personnes ont été inhumées avec leurs bijoux, leurs statuettes et autres amulettes. Tous les objets ne sont plus sur place Comme pour tous les objets trouvés dans les autres sites, ils sont exposés au Musée National d’Archéologie à La Valette. Sa visite est absolument indispensable.
Nous avons visité également le site proche de Tarxien (photo ci-dessus) très beau temple daté de 4000 ans avant JC qui nous montre ses chambres ovales très caractéristiques des constructions maltaises de cette époque.
Plus au sud de l’ile se trouve les sites Mégalithiques de Hagar Qim et de Mnajdra. Surplombant la mer, ces blocs de pierres dressées sont parfaitement organisés et formaient certainement un lieu de culte. Ce qui surprend le plus, c’est la finesse de sculpture des portes de communication entre les différentes chambres, et toujours les mêmes décorations, des spirales et des points creusés dans la pierre. L’art est vieux comme le monde. Ca fait du bien de se le rappeler.
Pour finir, un mystère toujours pas résolu, celui des Cart Ruts (des sillons de charrue), qui se trouvent toujours au sud de l’ile, mais un peu plus à l’ouest, au niveau des falaises de Dingli. Pour voir cette curiosité, il faut vraiment avoir envie de marcher dans une steppe aride, un peu au hasard parce que le site n’est pas vraiment indiqué. Mais qu’est ce donc que ces Cart Ruts ? Et bien ce sont des caniveaux bien rectilignes, creusés dans le plateau pierreux, chacun espacés de l’autre d’une distance très régulière d’un peu plus d’un mètre. Aucune idée de ce qui a bien pu provoquer cette érosion très organisée. Une explication pas très cartésienne me plait bien. Les jours de tempête dans la méditerranée, les dieux ne voulaient pas perdre leurs bateaux. Ils remontaient la falaise munis de longues cordes et tiraient comme des malades pour faire remonter leurs embarcations au sec, sur le haut de la falaise. Ce sont les traces des ces cordes qui usaient le sol que l’on contemple maintenant !
There's a sign on the wall
But she wants to be sure
Cause you know sometimes words have two meanings
In a tree by the brook
There's a songbird who sings
Sometimes all of our thoughts are misgiven
(Led Zeppelin – Stairway to Heaven -1971)
vendredi 14 mai 2010
Malte 2009 - Part 4 - La Chouette La Valette
Pendant toute la période médiévale, Malte a été idéalement placée - étape obligatoire au milieu de la méditerranée – pour être envahie par tous les peuples disposant d’une flotte maritime destinée à annexer toute parcelle de terrain sur laquelle elle pouvait accoster.
Les Maltais « de souche », voient donc passer des maghrébins, des normands, des siciliens, des grecs pour finalement succomber à la puissance de Charles Quint. Celui-ci, en échange d’un couronnement impérial orchestré par le pape Clément VII fait cadeau de l’Ile de Malte aux Chevaliers de Saint Jean (1530). Ces preux chevaliers en ont ras le casque de se faire pourrir la vie par tout un tas d’envahisseurs dont les plus embarrassants sont bien les frères Pacha et sa troupe de 40000 soldats. Les chevaliers avec l’aide des voisins siciliens, réussissent à repousser les ardeurs ottomanes à la flotte et à conserver leur domaine. Comme il n’y a jamais bien loin de l’église à l’armée (et inversement), nos chevaliers décident de développer leur armée et se construire une citadelle inaccessible : ce sera la magnifique ville de la Valette.
Il ne faudra que 4 ans (1556-1560) pour construire ce chef d’œuvre de défense qui ne servira bien entendu à rien puisque les envahisseurs suivants furent la peste, et Napoléon : 2 maladies incurables ! Les Maltais « de souche », voient donc passer des maghrébins, des normands, des siciliens, des grecs pour finalement succomber à la puissance de Charles Quint. Celui-ci, en échange d’un couronnement impérial orchestré par le pape Clément VII fait cadeau de l’Ile de Malte aux Chevaliers de Saint Jean (1530). Ces preux chevaliers en ont ras le casque de se faire pourrir la vie par tout un tas d’envahisseurs dont les plus embarrassants sont bien les frères Pacha et sa troupe de 40000 soldats. Les chevaliers avec l’aide des voisins siciliens, réussissent à repousser les ardeurs ottomanes à la flotte et à conserver leur domaine. Comme il n’y a jamais bien loin de l’église à l’armée (et inversement), nos chevaliers décident de développer leur armée et se construire une citadelle inaccessible : ce sera la magnifique ville de la Valette.
Les chevaliers reposent maintenant sous de somptueuses tombes de marbre polychrome, à l’intérieur de la Cathédrale St Jean.
N’en pouvant plus des pillards français, les maltais font une erreur magistrale ; ils choisissent comme antibiotique de faire appel aux anglais, qui chassent les français vite fait et se disent que finalement, il fait bon vivre ici et décrètent Malte comme territoire anglais en 1816 ! Partout où ils se trouvent, les anglais ont une manie, construire des bow windows. Ce qui donne aux ruelles un charme very british.
Après encore un envahissement italien pendant la seconde guerre mondiale, les maltais deviennent enfin indépendants en 1964 (en gardant Elisabeth comme reine !) et instaurent leur république en 1974 !
Enfin tranquille chez eux !
Enfin tranquille chez eux !
lundi 12 avril 2010
Malte 2009 - Part 3 - On the Beach
Après la découverte des bus (le moyen de transport le plus efficace) et compte tenu de la chaleur, il fait bon de penser à toutes les bonnes petites baignades qu’on va pouvoir se faire tout au long de nos ballades sur l’ile. C’est un raisonnement tout à fait logique puisque la Méditerranée n’est jamais éloignée de plus de quelques kilomètres. Le problème c’est que des plages, style baie de Calvi ou dune du Pyla, c’est pas la peine d’y penser, y’en a pas !
Finalement, la plus belle plage, nous la trouverons dans l’ouest : la Golden Bay. La plage dorée porte bien son nom puisque des tonnes de sable y ont été amenées pour satisfaire nos serviettes qui peuvent ainsi s’y déployer entièrement. S’il ne faisait pas aussi chaud, on pourrait presque s’y étendre. La couleur rouge écrevisse des touristes anglais nous recommande de plutôt chausser les palmes et d’aller tailler une bavette en apnée avec les petits poissons qui se nichent dans les rochers qui ferment la baie.
In the summer time when the weather is high
You can chase right up and touch the sky
When the weather’s right
You got women, you got women on your mind
Have a drink, have a drive
Go out and see what you can find.
(Mungo Jerry – In the Summer Time - 1970)
Si on reste du côté nord, là où tous les touristes s’entassent dans des hôtels qui poussent plus vite que les girolles dans la forêt landaise, il faut accepter d’intégrer la troupe des touristes transformés en colonies d’otaries, luisant sur les rochers, faisant un plouf de temps en temps pour rafraîchir le pelage ou regagnant l’esplanade pour avaler une glace ou une bière. Faudrait pas se déshydrater. Au mieux, voici l’endroit qu’on a trouvé qui n’était pas trop fréquenté. Inconvénient : il se trouve dans le chenal menant au port de plaisance ; il faut donc garder un œil sur les bateaux à moteur pour éviter la décapitation !
A l’est, c’est le paradis des pêcheurs. Aucune plage digne de ce nom pour nous accueillir, malgré une ballade en plein cagnard à la recherche de la crique miraculeuse que nous ne trouverons finalement pas.
Au sud, c’est baignade interdite sur la plus grande partie sauf pour les plongeurs de haut vol. Les falaises de Dingli ont une bonne trentaine de mètres de hauteur ! On a quand même trouvé une petite crique surpeuplée du côté de la Blue Grotto. Vu d’en haut, c’est attirant n’est ce pas ?
Finalement, la plus belle plage, nous la trouverons dans l’ouest : la Golden Bay. La plage dorée porte bien son nom puisque des tonnes de sable y ont été amenées pour satisfaire nos serviettes qui peuvent ainsi s’y déployer entièrement. S’il ne faisait pas aussi chaud, on pourrait presque s’y étendre. La couleur rouge écrevisse des touristes anglais nous recommande de plutôt chausser les palmes et d’aller tailler une bavette en apnée avec les petits poissons qui se nichent dans les rochers qui ferment la baie.
Au fait, une petite baignoire avec de l’eau fraiche, c’est pas mal non plus !
Ces français, je vous jure, toujours à se plaindre !
In the summer time when the weather is high
You can chase right up and touch the sky
When the weather’s right
You got women, you got women on your mind
Have a drink, have a drive
Go out and see what you can find.
(Mungo Jerry – In the Summer Time - 1970)
mercredi 17 mars 2010
Mickey 3d et Benjamin Biolay live : La Superbe Grande Evasion
Deux concerts en une semaine, ça faisait bien longtemps que ça ne m’était pas arrivé.
D’abord Mickey 3d à Blois, puis Benjamin Biolay à Joué les Tours.
Cherchez pas un rapport entre les deux artistes, y’en a pas. C’est juste une coïncidence de calendrier qui fait que ces deux mecs que j’aime bien se retrouvent à zoner ensemble dans la Loire Valley.
Aucun rapport musical donc entre les deux, mais néanmoins deux très bons concerts.
Mickey est costaud, pas très grand, sent bon la province stéphanoise et respire foot.
Benjamin est très grand, ramollo, sent l’évadé des salons VIP parisiens enfumés et respire basket NBA.
Mickey écrit concis, imagé, décalé, rigolo, socialo, développement durable,
Benjamin écrit émotion, spleen, romantique, amours déçues.
Mickey parle beaucoup entre les chansons, anecdotise, balance des vannes,
Benjamin remercie, remercie encore et s’excuse de remercier.
Mickey joue rock, guitares, basse et batterie
Benjamin joue nappes de synthés, claviers, guitare hurlante et gémissante.
J’imagine Mickey se foutre gentiment de la tronche du parisien snob qui se la pète.
Je vois bien Benjamin mettre le stéphanois dans le même saladier que les Bénabar et autre Zazie, symboles de la chanson française qu’au moins ça veut dire quelque chose.
Je les imagine très bien n’ayant rien à se dire, deux mondes différents.
Seuls points communs sur scène : une nana multi instrumentiste et choriste et une scie musicale (non, j’ai pas dit que les nanas sont des scies musicales. D’abord, celles-là, de filles, elles ne sont pas québécoises !). Différence quand même ; chez Mickey la scie est traditionnelle plouc, du style Stanley de chez Bricorama. Chez Benjamin, elle est version synthé snob de chez Moog.
Mickey, je l’ai aimé tout de suite, dès les premières écoutes d’ « il faut que je respire » mais c’est resté assez superficiel quand même. Je ne me languis pas dans l’attente de son nouvel album. Mais je jubile quand il commence son concert par Playmobil dédié à notre nain national, qu’il enchaine avec 1988 et ses espérances déçues. On a la mélancolie gaie avec Personne n’est Parfait. Mickey rend heureux et positif.
Benjamin, il m’a d’abord profondément ennuyé (je suis gentil) et puis un jour, à la télé, j’ai vu un concert et j’ai accroché. Je me suis dit qu’il y avait un truc qui couvait. Et ça a explosé avec « la superbe ». Cet album est grandiose. Tellement grandiose qu’il aurait pu échapper aux Victoires de la Musique au profit de la dernière purge de Garou ! Lisez les textes, sauf si vous êtes en état pré-dépressif. Plongez vous dans les échanges de mails de Brandt Rhapsodie, dans la lettre à son fils dans Ton Héritage, Gainsbarisez-vous dans Padam, Bashungisez-vous dans La Superbe….
Deux concerts, deux belles soirées, la tête dans les étoiles, les jambes sur coussin d’air, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi léger (lol).
Allez les voir !
D’abord Mickey 3d à Blois, puis Benjamin Biolay à Joué les Tours.
Cherchez pas un rapport entre les deux artistes, y’en a pas. C’est juste une coïncidence de calendrier qui fait que ces deux mecs que j’aime bien se retrouvent à zoner ensemble dans la Loire Valley.
Aucun rapport musical donc entre les deux, mais néanmoins deux très bons concerts.
Mickey est costaud, pas très grand, sent bon la province stéphanoise et respire foot.
Benjamin est très grand, ramollo, sent l’évadé des salons VIP parisiens enfumés et respire basket NBA.
Mickey écrit concis, imagé, décalé, rigolo, socialo, développement durable,
Benjamin écrit émotion, spleen, romantique, amours déçues.
Mickey parle beaucoup entre les chansons, anecdotise, balance des vannes,
Benjamin remercie, remercie encore et s’excuse de remercier.
Mickey joue rock, guitares, basse et batterie
Benjamin joue nappes de synthés, claviers, guitare hurlante et gémissante.
J’imagine Mickey se foutre gentiment de la tronche du parisien snob qui se la pète.
Je vois bien Benjamin mettre le stéphanois dans le même saladier que les Bénabar et autre Zazie, symboles de la chanson française qu’au moins ça veut dire quelque chose.
Je les imagine très bien n’ayant rien à se dire, deux mondes différents.
Seuls points communs sur scène : une nana multi instrumentiste et choriste et une scie musicale (non, j’ai pas dit que les nanas sont des scies musicales. D’abord, celles-là, de filles, elles ne sont pas québécoises !). Différence quand même ; chez Mickey la scie est traditionnelle plouc, du style Stanley de chez Bricorama. Chez Benjamin, elle est version synthé snob de chez Moog.
Mickey, je l’ai aimé tout de suite, dès les premières écoutes d’ « il faut que je respire » mais c’est resté assez superficiel quand même. Je ne me languis pas dans l’attente de son nouvel album. Mais je jubile quand il commence son concert par Playmobil dédié à notre nain national, qu’il enchaine avec 1988 et ses espérances déçues. On a la mélancolie gaie avec Personne n’est Parfait. Mickey rend heureux et positif.
Alors il parait qu’un jour comme ça, on va mourir,
comme ça, on va partir, ne plus se réveiller,
de notre corps se détacher.
Et on sera tout nu, on aura un peu froid
on se sentira seul, un ange viendra nous réchauffer.
(Personne n’est parfait - Mickey 3D – La Grande Evasion – 2009)
Benjamin, il m’a d’abord profondément ennuyé (je suis gentil) et puis un jour, à la télé, j’ai vu un concert et j’ai accroché. Je me suis dit qu’il y avait un truc qui couvait. Et ça a explosé avec « la superbe ». Cet album est grandiose. Tellement grandiose qu’il aurait pu échapper aux Victoires de la Musique au profit de la dernière purge de Garou ! Lisez les textes, sauf si vous êtes en état pré-dépressif. Plongez vous dans les échanges de mails de Brandt Rhapsodie, dans la lettre à son fils dans Ton Héritage, Gainsbarisez-vous dans Padam, Bashungisez-vous dans La Superbe….
On reste dieu merci à la merci d’un nembutal,
Du plafond décrépi qu’on observe à l’horizontale.
Le soleil est parti la neige tombe sur les dalles
Quelle aventure, quelle aventure !
(La Superbe – Benjamin Biolay – La Superbe – 2009)
Deux concerts, deux belles soirées, la tête dans les étoiles, les jambes sur coussin d’air, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi léger (lol).
Allez les voir !
mercredi 10 février 2010
Buller sous la Bulle à Center Parcs
Après deux semaines de temps bien neigeux et de températures négatives, quoi de plus agréable que de rentrer dans une bulle géante, sorte de paradis aquatique artificiel, avec de l’eau à 30°, des vagues, des rivières tumultueuses, dans un décor subtropical. Tout ça à 1h30 de chez nous, en pleine forêt solognote. C’est ce que propose Center Parcs à ses visiteurs.
Nous avions décidé d’y regrouper toute la petite famille pour un week-end, histoire de basculer joyeusement dans cette année 2010 en maillot de bain ; parenthèse de vacances d’été au milieu de l’hiver hostile.
Nous avions décidé d’y regrouper toute la petite famille pour un week-end, histoire de basculer joyeusement dans cette année 2010 en maillot de bain ; parenthèse de vacances d’été au milieu de l’hiver hostile.
On n’a pas été déçus, même si le parc était bondé et l’accès aux piscines délicat en période de pointe. Les enfants ont pu, en plus de la piscine, goûter à des plaisirs nouveaux. Joachim était fier sur son poney blanc tacheté marron.
Gabrielle a chevauché avec maestria une poule récalcitrante qui ne picorait pas du pain dur, contrairement à une de ses chansons favorites qu’elle ne manque pas de chanter dès qu’elle est assise confortablement dans sa poussette ou son siège auto.
En plus, il y avait un spectacle avec un prince charmant et un bonhomme de neige qui avait peur de fondre. Il fallait trouver le collier magique pour arrêter l’hémorragie aqueuse. Quel suspense !
Et nous, les adultes, nous avons fait des ploufs, papoté, balladé, mangé, papoté, dormi, refait des ploufs, repapoté, reballadé, remangé, repapoté……sans oublier quand même de siester !
Bref, un bon week-end de vacances qu’on s’est promis de recommencer l’année prochaine.
Le cottage pour 8 personnes sera-t-il assez grand…….
All the leaves are brown
and the sky is grey
I've been for a walk
on a winter's day
I'd be safe and warm
if I was in L.A.
California dreamin'
on such a winter's day
(California Dreamin’ – The Mamas & The Papas – If you Can Believe your Eyes and Ears - 1965)
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