mercredi 24 avril 2013

Bordeaux : Quai des Chartrons.


Bordeaux sous le soleil. Une ballade s'impose sur les quais de la Garonne.
Parking (très cher) place Jean Jaurès. Le prochain coup ça m'apprendra a regarder ou se trouvent les terminus de tram !
On passe sur l'esplanade. Les jeux d'eau ne fonctionnent pas : dommage.

Superbe skate park et premier entrepôt transformé en "coin cuisine". Tout le temps de bien saliver avant de choisir la terrasse qui aura le privilège d'accueillir nos dignes fessiers. Déjeuner "je surveille ma ligne" = grande salade. Accompagnée d'un bière = c'est encore foutu pour la ligne.
Reprise de la ballade direction le nouveau pont levant. En longeant les entrepôts suivants transformés en outlet stores. Où magasins d'usine si vous préférez, mais c'est quand même moins beau, vu que usine ça fait penser à ouvriers. Vous savez, ces petits animaux qui s'agitent 24h/24 sur des machines à produire des trucs en espérant que d'autres les achètent. On vend d'abord tous ces trucs très chers pour piéger ceux qui ont le plus d'argent. Ensuite on déplace les invendus dans ces outlet stores où les mêmes personnes viennent les racheter parce que la vendeuse a mis une étiquette -30% dessus. Même si -30% de très cher, ça fait toujours très cher. Mais "c'est de la marque", donc faut acheter. Bon, une petite heure de shopping , ça fait pas de mal.

On avance vers le pont. Très beau pont où les piétons peuvent venir s'assoir sur des gradins pour contempler la ville. Superbe idée! En plus c'est gratuit!

Retour vers le centre ville. Arrêt place des Quinconces pour admirer la Fontaine des Girondins. Très impressionnante. J'ai sélectionné pour vous ces deux personnages qui pour moi symbolisent l'amitié. J'ai lu après coup qu'ils représentent un ouvrier et un bourgeois qui décident de travailler ensemble pour sauver la nation après la révolution. Un clin d'œil au syndicalisme que je défend. Dommage que les patrons soient souvent encore plus bornés que la CGT. On risque pas d'avancer bien vite.

Dernier détour par le centre d'art contemporain et d'architecture (CAPC). Très belle restauration d'un ancien entrepôt aux denrées coloniales. Rien que la visite du lieu vaut déjà le détour. N'oubliez pas de faire un tour sur la mezzanine. Nous y découvrons le travail d'un architecte burkinabé, Diébédo Francis Kéré, qui a fait ses études a Berlin et a voulu retourner dans son village pour faire de l'habitat traditionnel qui améliore les conditions de vie des habitants sans les bouleverser. Il a commencé par l'école et le projet prend de l'ampleur chaque année. Très étonnant.
Belle journée, vraiment.

mardi 12 février 2013

Elisa Jo, révélation de l’année 2013 : et pourquoi pas ?



Allez, j’y mets ma main au feu – en hommage à l’autre égérie rouennaise – Elisa Jo sera la révélation de l’année. En attendant la sortie de son album, Colours of my Mind, au printemps, elle fait se lever le bon public de France à chacun de ses concerts. Pareil pour l’Espace Ligéria de Montlouis ce vendredi.


Tous les ingrédients sont réunis. Un premier titre, Back Around, qui commence à passer en radio, un passage à Taratata et une magnifique présence sur scène.

Il faut dire que la dame à une voix impressionnante, puissante et légèrement voilée, qu’on pourrait rapprocher de celle de Dolores (Cranberries) ou de celle de Gwen Stefani (période No Doubt).

Accompagnée sur scène par un superbe trio guitare/basse/batterie sobre et efficace, elle nous emmène rapidement dans une atmosphère pop-rock de la fin des sixties, avec un soupçon de soul. Back Around en est un exemple avec toutes les références aux Beatles dans le texte (anyway on the hill, the fool dreams on strawberry field). Pour Defeated, c’est plutôt à Patti Smith que je l’identifie. Le public est debout et en redemande, hurle des pooh-pooh rollingstoniens pour accompagner The Fight.

C’est toujours impressionnant d’avoir le sentiment d’assister à une éclosion ! Et là, l’œuf est beau et le petit poussin deviendra grand, très grand ! Benjamin Biolay ne s’y est pas trompé puisqu’il produira le premier album.

Allez, on se remet un petit coup de Back Around en rappel !

Ps/ pour les tourangeaux qui ont raté l’évènement, Elisa Jo sera à Terres du Son le 13 juillet pour un nouveau feu d’artifice, mais aussi à la fête de la musique à Tours le 21 juin et à Bléré (et oui, Bléré renaît au rock après de mythiques concerts de Magma et de Gong à la MJC, dans les années 70, ça ne me rajeunit pas !) le 22 juin. Qu’on se le dise ! Ensuite, ça sera trop tard, on n’aura plus qu’à aller la voir au Stade de France !

I want to write you sweet,
Milk and honey words.


samedi 7 juillet 2012

Ouzbekistan 2011 – Part.1 – Où ça ?


Où partez-vous en vacances cet été ?
En Ouzbékistan.
Le malaise s’installe. Mais, c’est où ? Mais pourquoi là bas ? Ca craint pas ? Y’a quelque chose à voir ?
Ben, en fait, c’est pas facile à répondre. Parce qu’au départ c’est pas une destination dont on rêvait depuis longtemps. Mais quand même, quand on évoque la Route de la Soie, les marchés de Samarcande, les odeurs d’épices, les couleurs chatoyantes de draps de soie, les caravanes de chameaux traversant le désert, les mosaïques bleues couvrant les toits des mosquées ; ça donne envie.
Et puis savoir que ce pays n’est sorti que depuis 20 ans du joug soviétique donne envie de se rendre compte de visu des orientations qu’il a prises. Curiosité de voir si on peut vraiment sortir de tant d’années d’oppression communiste. Mais d’abord, est ce que communisme rime toujours avec oppression ? Ne faisait-il pas meilleur de vivre en tant que soviétique plutôt qu’en tant qu’Ouzbek libre ? Ce pays ne risquait-il pas de passer d’un régime totalitaire à une dictature musulmane ?
Autant de questions qu’on ne résoudrait probablement pas en tant que touriste lambda, mais peut être quand même de quoi se façonner une petite idée. Apprendre à connaître un pays, une partie du moyen orient. Dépasser l’idée préconçue que tous les pays dont le nom se termine par « istan » ne sont pas à fréquenter.
Et puis d’abord, parce que les copains qui y étaient allés avant nous avaient dit : « vous verrez, vous ne le regretterez pas ».
Alors, on y est allés, on a vu, et on est revenus….enchantés !
So, let’s go !

Voyage Aeroflot sans encombre en passant par Moscou. Dans l’aéroport de Moscou, que nous avons le temps de découvrir sur toute sa longueur, une odeur chez nous disparue nous attaque de suite les naseaux ! Ca pue la clope à plein nez ! Pas d’interdiction de fumer ! Des pseudos zones fumeurs non isolées sont installées dans les salles d’attente. Les extracteurs ne doivent pas fonctionner. Beurk !
Au très petit matin (5h00 heure locale) l’arrivée à Tachkent ne surprend pas vraiment. Les militaires sont très présents et les douaniers font partie intégrante du monde de la paperasserie et des tampons. Que ferait un douanier sans sa batterie de tampons et ses encreurs de toutes les couleurs. Le geste est ample et l’impact avec le papier est sec et sonore. Flac ! Pas un tremblement, pas un mm2 du sceau républicain ne manque. Nous sommes en Ouzbékistan.
Traverser Tachkent à 5h00 du mat avant de prendre quelques heures de repos nous permet d’observer l’allure très soviétique de la capitale. Très larges avenues, beaucoup d’immeubles type HLM des années 60, et quelques bâtiments et monuments officiels très staliniens. Pas beaucoup de surprise. On reviendra visiter plus tard. En attendant, dodo !

mardi 1 mai 2012

Easter in Piriac - On the Beach


Nous devions rendre visite à notre copine Danielle dans son nouveau sweet home à Piriac. Pâques en a été l'occasion. Un petit week-end prolongé entre vieux amis de 40 ans, du temps du lycée. Qui ne se sont jamais perdus de vue. Nous rigolions souvent en imaginant nous retrouver tous ensemble dans la même maison de retraite. On rigole moins maintenant que les années qui passent nous rapprochent de cette (d)échéance. En tout cas, un bien bon moment, un de plus, passé ensemble. Beaucoup de temps occupé autour de la table. Mais quand même le plaisir de faire quelques ballades alentours. Moments de bonheur qu'il faut saisir sans réfléchir et déguster....

Forever in my dreams, my heart will be
Hanging on to this sweet memory
A day of strange desire
And a night that burned like fire
Take me back to the place I know
On the beach
(Chris Rea - On the Beach)

vendredi 30 septembre 2011

Turquie 2010 – Part 11 – Turkish Riviera : Kas, Presqu’ile de Rêve.

200 km maximum séparent Antalya de Kas si l’on suit la route de la corniche méditerranéenne. Nous décidons de faire diversion et de partir direct dans la montagne, explorer le site de Termessos. Bien nous en prend car cet endroit est magistral.

Les ruines de la cité sont disposées sur les pentes de la montagne boisée. La promenade de deux bonnes heures sous un soleil de plomb nous fait découvrir un superbe théâtre et d’autres vestiges.

Nous continuons à grimper parmi les sarcophages éparpillés de la nécropole. Pourquoi ce désordre ? Les pillards et les tremblements de terre auraient bouleversé la quiétude des lieux. Nous grimperons jusqu’au poste de surveillance de la forêt où nous prendrons le thé avec le gardien, ravi d’avoir de la visite et de nous prêter ses jumelles pour observer la mer, tout en bas.
Sur le chemin du retour, un bas relief géant représentant un cheval et son cavalier orne l’entrée d’un tombeau.

Nous reprenons la longue route sinueuse avant de redescendre tout doucement vers Kas. Le soleil est déjà assez bas quand, après un virage, nous découvrons ce site magnifique qu’est la presqu’ile de Kas. On croit rêver tellement c’est beau !
En plus notre hôtel est situé juste au dessus de la mer. Sous la fenêtre, une piscine ; quelques marches à descendre, une autre piscine ; quelques marches encore, une petite plage avec un beau ponton pour faire un gros plouf dans l’eau chaude et admirer le coucher du soleil. Que demande le peuple !
On se dit qu’on est bien bêtes de n’avoir réservé ici que pour une seule nuit. On verra le lendemain que le village est charmant. Beaucoup de bateau de pêcheurs, quelques touristes avec palmes, bouteilles et tuba (c’est un site réputé pour la plongée) et des boutiques sympas.

Malheureusement la fin du voyage a sonné. Sur la route de l’aéroport de Dalaman, nous ferons un dernier stop à Xanthos, jetterons un œil au théâtre romain et aux quelques mosaïques subsistant au sol. C’est un bel endroit mais l’esprit est déjà dans l’avion du retour. On reviendra, un jour, c’est sûr !

mardi 16 août 2011

Turquie 2010 – Part 10 – Turkish Riviera : Antalya.

Quand on vient de Konya, la côte méditerranéenne, faut la mériter ! Deux cent kilomètres supplémentaires, une goutte d’eau ! Jusqu’à Beysehir, pas de problème, on est toujours sur le plateau anatolien et la route est belle et droite. Sauf qu’en face de nous se dresse une chaine montagneuse et qu’on se dit qu’il va bien falloir l’attaquer un jour si on veut voir la mer ! Et on ne la voit pas tout de suite, la mer ! Certes la route est superbe, avec vue spectaculaire à chaque virage. On passe un col à 2000 m et puis au loin, on la voit…la mer ! Il faut encore compter un bon moment avant d’arriver à Side. Nous sommes motivés à l’idée de nous faire un petit resto en bord de mer ! On passe négligemment devant un superbe théâtre antique mais nous sommes plus excités par l’odeur du poisson frit que par l’attrait des vieilles pierres. Honte à nous !
Un peu de repos et nous reprenons la route pour Antalya, notre point de chute du jour. La route côtière est inintéressante et nous nous posons tous la même question : combien de temps va-t-on mettre pour trouver notre hôtel dans cette zone urbaine d’un million d’habitants. C’est pourtant pas compliqué ! Notre hôtel se trouve dans la vieille ville (Kaleiçi), qui domine le vieux port romain. Le point de départ de notre plan, c’est la tour de l’horloge. Nous mettrons plus d’une heure pour y arriver, quadrillant tous les faubourgs de la ville ! La récompense, c’est l’hôtel, superbe, avec sa piscine réconfortante et sa vue sur le port.
Dans Antalya, nous nous déplacerons à pied, dans la vieille ville ou en tram pour aller jusqu’au Musée.

La vieille ville est une sorte de musée avec toutes ses anciennes maisons de bois parfaitement restaurées. La plupart sont maintenant des hôtels ou des magasins. Au pied de notre hôtel se trouve un hammam. Depuis le temps que je rêve d’essayer. L’occasion est trop belle, le prix très modéré et l’endroit très propre. Je ne regretterai pas ! Une heure de décompression totale se terminant par un massage à l’huile ! Le rêve d’une sardine ! J’en sors tout ragaillardi et prêt à recommencer à la première occasion.


Le Musée d’Antalya est une merveille. Nous y passerons toute la matinée (en plus c’est climatisé !). Un voyage dans le temps nous y attend. L’âge de pierre, du bronze, etc..n’auront plus de secret pour nous. Tous les objets présentés ont bien entendu été trouvés dans les fouilles archéologiques faites aux alentours. Les salles des sculptures et des sarcophages récupérés sur le site de Pergé sont superbes. Les statues s’éclairent en fonction de votre progression dans la salle. C’est lumineux comme idée ! Franchement, il ne faut pas rater ce musée.
Un peu de shoping, l’heure du retour approche et il faut penser aux cadeaux. Une nuit à l’hôtel et nous reprenons la route, direction la presqu’ile de Kas….

mercredi 3 août 2011

Turquie 2010 – Part 9 – Konya l’Etrange

Fini la Cappadoce, direction plein sud vers Antalya. Deux bonnes journées de route avec un stop à mi-chemin à Konya, étrange cité d’une superficie incroyable et galopante, très moderne dans sa banlieue et tellement vieillotte et conservatrice dans son centre ville.

250 kilomètres de route pratiquement rectiligne dans la steppe du plateau anatolien. Les turques ont fait un gros boulot et nous sommes pratiquement sur une autoroute. Pas de problème pour dépasser les camions et autobus qui font le chemin avec nous.


Une découverte sur la route : les caravansérails. En fait, nous parcourons la Route de la Soie qui reliait Istanbul à la Chine et qui fonctionnât jusqu’au 13ème siècle. Les Seldjoukides avaient inventé les aires d’autoroute puisque environ tous les 40 km se trouve un caravansérail. Comme les aires d’autoroute, rien ne ressemble plus à un caravansérail qu’un autre caravansérail. Gros fort carré, porche d’entrée fermé par une lourde porte de bois. A l’intérieur une cour carrée avec au milieu une salle de prière. Sur les pourtours de la cour, des pièces ouvertes, écuries pour les chameaux et chevaux, cuisines et dortoirs pour les voyageurs. Très sobre mais très fonctionnel….pour l’époque !

L’arrivée dans Konya est épique. Nous ne prenons pas du tout la dimension de la ville et après avoir fait quelques kilomètres de route dans la banlieue, nous pensons être proches de notre hôtel situé en plein centre ville et nous commençons à tourner. Bonne idée de Kiki, nous suivons une ligne de tramway, nous disant qu’elle doit bien nous amener au centre ville. Après quelques changements de direction impromptus, nous apercevons le phare que nous cherchions : le dôme en faïence turquoise du Musée Mevlana. On est sauvés.
Le responsable de l’hôtel qui nous reçoit nous met tout de suite au parfum : Konya est la ville la plus islamiste de toute la Turquie, nous sommes en période de ramadan et il nous est conseillé d’abandonner les shorts et les débardeurs. C’est ballot parce qu’il fait au moins 40° !

Notre chambre d’hôtel donne directement sur l’avenue principale ; la Mevlana Caddesi. J’ai le sentiment de me retrouver 20 ans plus tôt, à Oran ! Tout semble vieillot dehors ! Nous partons en visite.

D’abord la mosquée d’Aladin (Alaaddin Camii), la plus grande de Konya, avec ses colonnes de marbre et ses coupoles en céramiques bleues.



Et puis bien entendu, la visite du Musée Mevlana. Le dôme de faïence turquoise est déjà une merveille. Ce musée est un ancien sultanat qui abritait les derviches tourneurs, adeptes de la philosophie mystique de Mevlana. Ceux qui tournent pour se libérer de leur attache terrestre tout en récitant des prières du maître. Maintenant, le musée est un haut lieu de culte religieux musulman. On y trouve de tout dans un décor luxueux de tentures, de marbre, de bois peints, de lustres de cristal. On y trouve aussi bien le tombeau de Mevlana et ceux d’autres sultans, reconnaissables au turban qui les surmonte, que des poils de barbe de Mahomet (analyse ADN non communiquée !), que le tapis de prière de Mevlana, que le plus petit Coran calligraphié du monde, que quelques très belles céramiques et autres reliques.
Par contre, nous partirons très déçus de ne pas avoir vu un spectacle de derviches. Les derviches ne tournent que le samedi ! Tant pis pour nous !
Deuxième déception ; comme c’est le ramadan, pas d’alcool, pas de bière pour le dîner, même pour des européens pas très catholiques comme nous !
Une nuit ici et on repart vite vers le sud et la riviera méditerranéenne !

mercredi 20 juillet 2011

Turquie 2010 – Part 8 – Plongée Verte dans la Vallée d’Ilhara.

Depuis Soganli, nous faisons une longue traversée postprandiale à l’ouest, soleil dans les yeux, sous une chaleur torride. La route est droite, les abords désertiques. Quelques vaches cherchent désespérément quelques touffes d’herbes pour s’occuper l’estomac. Toutes les conditions sont requises pour un léger assoupissement ! Mes paupières semblent plus lourdes que mon ventre…c’est pas peu dire ! Mon esprit est focalisé sur un village : Derinkuyu.


A peu près à mi-chemin de notre destination de la vallée d’Ilhara. Nous avons repéré dans cette petite ville la présence de Cités Souterraines. Claustrophobes et géants s’abstenir ! 10 000 personnes pouvaient vivre sous terre à Derinkuyu il y a quelques siècles (6è et 7è). Chaque fois que les Perses décidaient d’attaquer l’Europe et les chrétiens, ils traversaient la Cappadoce, provoquant une plongée sous-terraine de la population locale pour se protéger. Même punition aux retours de campagne. A Derinkuyu, 8 niveaux ont été découverts. Le premier niveau est constitué de salles très vastes pour héberger les animaux. La descente est de plus en plus difficile tant les boyaux se rétrécissent. On traverse des salles de réunion ou de stockage d’aliments. On s’arrête au 4ème niveau. A moins d’être contorsionniste, on craint le lumbago. En tout cas, une expérience surprenante !


Après cet intermède sportif, on reprend la route. L’heure de la sieste est passée. Nous abordons le village d’Ilhara et découvrons cette profonde cicatrice qui découpe le plateau. La vue « de dessus » est superbe.

Pour profiter de l’ombre de la vallée, il faut la mériter. Nouvelle épreuve sportive avec une descente de quelques 400 marches. Et là, nous sommes dans une sorte d’Eden. Nous remontons tranquillement le chemin le long de la rivière. Sur les pentes rocheuses s’accrochent les maintenant habituelles églises byzantines creusées dans la pierre.

Le soleil qui décline déjà découpe parfaitement la roche dans des couleurs orange et ocre du plus bel effet. Nous avançons pendant une bonne heure en direction de Belisirma, à environ 3heures de marche. Malheureusement, il nous faut faire demi-tour pour retrouver la voiture avant la nuit. Dommage ; c’est vraiment une ballade à faire sur la journée, en emmenant le pique nique.

lundi 11 juillet 2011

Turquie 2010 – Part 7 – Coup de Cœur pour la Vallée de Soganli.

Loin de Gorëme et des bus de touristes, nous avons le sentiment que ce site magistral n’attend que nous. C’est vrai que depuis Urgup, direction sud, la route est longue, les panneaux indicateurs peu utiles. On a même le sentiment que les cartes routières sont fausses ! En fait pour visiter ce site, il faut simplement le mériter.

L’entrée de la vallée est très modestement payante. Le mieux est de laisser sa voiture au parking, de prendre le chemin avec son sac à dos et quelques boissons fraîches.



Tout au long du chemin, d’un côté de la vallée, puis retour de l’autre côté, 3 bonnes heures en tout, nous découvrons des églises rupestres, plus ou moins accessibles. Des moines byzantins venaient en retraite sur ces lieux. Les fresques à l’intérieur ont souvent été vandalisées mais quelques détails restent superbes.



Sur son piton rocheux trône la Kubbeli Kilise (église du dôme) avec sa coupole taillée dans la roche. On rentre, on monte, on descend dans les labyrinthes de salles dont on se demande quelles étaient leur utilisations : salle de culte ? cuisine ? réfectoire ? dortoir ? Pas de réponse ; ces lieux garderont pour nous leur magie.


Sur le chemin du retour, nous rencontrerons un berger et des enfants. Quelques familles doivent avoir investi quelques ruines et y habiter, cultivant des légumes dans la vallée et élevant des volailles pour les vendre au restaurant et à la pension situés à l’entrée.

D’ailleurs, l’ombrage des tables, la gentillesse du restaurateur, les omelettes onctueuses et les tomates fraîches du Kapadokya Restaurant nous conforteront dans l’idée qu’aujourd’hui, nous avons fait le bon choix pour la visite. Des tapis confortables sont même installés pour la sieste reconstituante à l’abri des figuiers. Mais la vie de touriste est rude qui veut que nous reprenions la voiture pour d’autres découvertes !