mardi 23 décembre 2008

USA 2008 - Part 11 - In the Forest

Dimanche 24 Août : Après des routes linéaires interminables, nous arrivons face à un bloc montagneux. C’est l’entrée Est du parc de Yosemite. Ca nous change. Une belle route en lacets et nous retrouvons des paysages typiques de montagne. Nous traversons le parc d’est en ouest par cette superbe Tioga Road, fermée aux véhicules une bonne partie de l’année. La neige envahit le parc d’octobre à mars/avril. Cette période doit être un vrai bonheur pour tous les ours et autres animaux de se retrouver seuls, sans les randonneurs. Parce que ce parc semble vraiment être le paradis des randonneurs. Des centaines de kilomètres de pistes balisées. Pour nous, c’est plutôt différent, ce sont plutôt des centaines de voitures en procession sur cette route qui serpente. Tout ce petit monde reste très cool. Dès qu’une place de refuge est libre, une voiture s’arrête pour immortaliser le paysage avec Madame au premier plan, on inverse à l’arrêt suivant !

Sur mes photos, vous voyez bien que je fais un exploit : il n’y a pas d’être humain dans l’objectif. J’aime pas ça, je trouve que ça gâche. Surtout quand on regarde la photo quelques années après ! Le paysage, lui, a le mérite de s’user moins vite. Ca demande parfois de belles contorsions au bord d’un précipice. J’ai vraiment pas la vie facile.
On plonge finalement dans la vallée de Yosemite. Superbement creusée par la rivière Merced. Un véritable petit paradis de tranquillité sur terre. C’est d’ailleurs pour ça que pendant près de 4000 ans, des indiens Miwoks y auront coulé des jours heureux. Plein de bonnes bestioles à manger, de l’eau bien naturelle coulant des glaciers, une terre fertile pour y faire pousser quelques légumes. Devait arriver ce qui arriva, des trappeurs chercheurs d’or et de fourrures arrivent, trouvent le coin sympa, font venir leurs familles, qui trouvent le coin sympa et qui commencent à faire venir des potes en vacances et à construire des hôtels. Ces pauvres Miwoks tentent bien une petite révolte qui se traduit par une extradition avec perte et fracas quelque part dans un désert aride du Nevada ou de l’Arizona. Heureusement qu’un pionnier écossais, un peu moins idiot que les autres aura la bonne idée de se battre pour faire reconnaître l’endroit comme parc national dès 1864, évitant que la vallée ne se transforme en un énorme site industriel. Sans quoi, on ne serait jamais venu là pour admirer les trois merveilles locales. La première, vous ne la verrez pas. C’est une cascade de 400 m qui se jette à la verticale dans la rivière Merced. Sauf que l’été, elle est à sec ! Même pas le moindre petit filet d’eau à vous montrer.

Par contre, ce que vous voyez au dessus s’appelle le Half Dome. C’est un sommet granitique qui culmine la vallée à l’Est, aux alentours de 1500 m mais dont le sommet s’atteint difficilement car la pente est à 30% et il faut s’accrocher à un cable pour monter et récupérer sa photo et son diplôme. On a préféré ne pas risquer l’entorse.

La troisième vedette de la vallée c’est ce piton abrupt qui porte le joli nom d’El Capitan. C’est le préféré des alpinistes. Une des ascensions les plus compliquées des Etats-Unis. El Capitan n’a été vaincu pour la première fois qu’en 1958 par une cordée qui mettra 47 jours pour monter les 2307m ! C’est du haut de cette montagne que le premier saut en base jump a eu lieu en 1978. Rien qu’à penser à tout ça, on est crevés ! On regagne notre gite dans la forêt.

By the sacred grove, where the waters flow
We will come and go, in the forest.
In the summer rain, we will meet again
We will learn the code of the ancient ones
In the forest



samedi 13 décembre 2008

USA 2008 - Part 10 - This Hard Land

Vendredi 22, Samedi 23 août : Grande traversée sur deux jours de l’ouest américain pour joindre notre prochaine étape : Yosemite National Park. Une bonne quinzaine d’heures de route sur des highways rectilignes et interminables. Pour moi, c’est en traçant ces chemins qu’on pénètre vraiment l’âme américaine. On est loin des Big Cities grouillantes de monde avec des enchevêtrements autoroutiers et des gratte ciels de cent étages. La, on est ras la moquette, accrochés à notre ruban de bitume et on se réjouit de voir de temps à autre un croisement avec une station service et un fast food. Dans la première partie, une fois quittées nos montagnes des Tétons, nous traversons la grande plaine fertile de l’Idaho, jadis terre des indiens shoshones et de milliers de troupeaux de bisons. Ces braves trappeurs venus d’Europe auront vite fait de venir s’y installer, le long de la splendide Snake River, chassant les indiens bien plus loin, dans la steppe du Nevada ou bien, pour ceux qui ne voulaient pas bouger, les regroupant dans des réserves. Cette terre d’Idaho, Land of Potatoes (c’est écrit sur les plaques minéralogiques des bagnoles) est devenue le fournisseur officiel de patates du pays. Un tiers de la consommation nationale y est produite ! Ca vaut bien un musée de la patate situé dans la charmante ville de Blackfoot. Dommage, on n’a pas le temps de visiter.

Notre étape pour la nuit se trouve à Elko, dans le nord du Nevada. Une grosse bourgade au milieu de nulle part. Pourquoi diable des êtres humains sont-ils venus s’installer là ? Au départ, pendant des siècles, les indiens shoshones. Ensuite, les explorateurs qui partent de la côte pacifique pour découvrir l’est. Ils suivent la vallée de la rivière Humboldt et trouvent le coin pas trop mal pour poser un camp. Arrivent ensuite des chinois qui travaillent à la construction des voies ferrées. C’est à Elko que se fait la jonction historique des voies de la Central Pacific et de la Union Pacific. Ils s’y installent. Des basques viennent aussi s’installer pour élever les moutons. Elko devient une plaque tournante de la route ouest-est. Maintenant, l’activité principale, comme dans toutes les villes du Nevada, ce sont les casinos. Rien à voir bien sûr avec le luxe de Las Vegas, mais tous les hôtels ont quand même leurs salles de jeux. Dominique tentera bien de se constituer un petit magot, mais sans succès.


Nous repartons de bonne heure le lendemain matin, à l’inverse des explorateurs, direction ouest, sur une très confortable autoroute. Nous ne doublons ou croisons pratiquement que de gros camions avec deux ou trois remorques sur cet axe Portland – Salt Lake City. Après quatre heures de route, nous changeons de direction : plein sud pour rejoindre l’entrée est de Yosemite. On est vraiment dans la steppe. On se demande bien de quoi peuvent bien vivre les quelques indiens qui se sont réfugiés ici. Heureusement qu’il y a toujours quelques machines à sous dans les stations service – bars qui jalonnent la route.

Et puis, comme un mirage, nous nous retrouvons au bord d’un lac superbe, d’un bleu et d’une clarté magistrale, avec les nuages qui se reflètent dedans. Et une chaleur à ne même pas mettre un indien dehors sans risquer de le retrouver transformé en brochettes de bison. Il nous restera ensuite une ligne droite ininterrompue d’environ 50 km avant d’entrer dans la montagne pour découvrir ce nouveau parc : Yosemite.

From the rock on the mountainside
We been blowin' around from town to town
Lookin' for a place to stand
Where the sun burst through the clouds and fall like a circle
A circle of fire down on this hard land
Now even the rain it don't come 'round
Don't come 'round here no more
And the only sound at night's the wind
Slammin' the back porch door.

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lundi 24 novembre 2008

USA 2008 - Part 9 - Jackson Hole

Mercredi 20, jeudi 21 août : Voilà notre cabane douillette de Colter Bay, au bord du lac Jackson. En fait ce sont d’authentiques cabanes de trappeurs qui ont été restaurées et transportées ici pour les besoins des touristes. Le mobilier est restreint mais les lits sont hyper-confortables, donc tout est pour le mieux pour nos vieux os. L’ancienne partie « garde manger/réserve » a été transformée en salle de bain. C’est bien la première fois que je dors dans une cabane !

Sur ces deux jours, nous décidons de longer le lac Jackson vers le sud pour aller jusqu’à la ville de Jackson Hole (Wyoming). C’est une petite ville au pied des Tétons qui doit se remplir l’hiver, pendant la période de ski. L’été, c’est en fait uniquement une grande avenue avec des boutiques de chaque côté, décor western garanti . De belles boutiques de cowboys où vous pouvez acheter tout ce que vous voulez qui peut se fabriquer avec des ramures de cerfs, des peaux de vaches et du fer forgé. Eventuellement, pour améliorer l’esthétique vous pouvez rajouter quelques vieux fusils, des éperons, et autres outillages. Vous avez ainsi de magnifiques tables de salon, luminaires extravagants, fauteuils….Je n’ai pas osé prendre de photos à l’intérieur des magasins. Je vous laisse quand même apprécier cette nouvelle arche en bois de caribous à l’entrée d’un parc. Il y en a 5 du même type dans Jackson Hole ! Pour Noël, avec de belles guirlandes, ça doit jeter!

Au cours de notre ballade nous aurons l’occasion de rencontrer un personnage que nous avions croisé plusieurs fois sur la route dans le parc de Yellowstone : le plus vieux bus du parc (je crois qu’il date des années 50) et son chauffeur, futur jeune retraité californien en 2009, fier comme Artaban devant sa merveille rutilante.

Et puis nous ferons quelques petites ballades autour du lac pour bien profiter de ce beau spectacle. Nous aurions bien aimé (bof !) rencontrer enfin un bon gros nounours, mais ce ne sera pas encore pour cette fois. Il faudra attendre le prochain parc : Yosemite. Le temps de prendre un petit bain (tout seul, comme d’ab, personne n’a voulu me suivre, je resterai un incompris !) et nous partions pour une descente de la Snake River en rafting. Très alléchant sur le papier, sans intérêt en réalité. On aura passé deux plombes assis sur des boudins en caoutchouc à tenter de voir un animal qui aurait l’amabilité de venir se désaltérer dans la rivière. Mais que nenni, pas plus de cerf, d’ours, de lynx ni de castors qui avaient du déserter leur maison en nous voyant arriver. Tout juste un beau petit aigle nous regardant passer sous sa branche ; d’un air dédaigneux. En plus ça pelait. Dès fois on a bon, des fois, on a tout faux. Là, c’était tout faux !

Don’t take no wedding ring, don’t set no trap
We’re chasing freedom at the end of the map
Life's gonna be better now, better in Jackson Hole

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dimanche 16 novembre 2008

USA 2008 - Part 8 - Shout



Direction le nord du parc pour notre dernier lieu à visiter : les Mammoth Hot Springs Terraces. En fait, ce sont des sources d’eau chaudes qui coulent le long de la montagne en créant des terrasses de concrétions. Ces différents gradins se superposent et ont une hauteur qui peut varier de quelques centimètres à quelques mètres.
Normalement, en fonction de leur profondeur et de la température de l’eau, les bassins prennent des couleurs variant du bleu pâle au vert émeraude.
Mais manque de pot pour nous aujourd’hui (fallait bien que ça arrive), les robinets du centre de la terre sont fermés, et les bassins sont vides. On a donc « seulement » sous les yeux, ces grands bassins de concrétions d’un blanc pénétrant qui fait enrager ceux qui ont oublié leurs lunettes de soleil.



Quand même, dans la partie basse, nous trouvons cette partie irriguée avec encore de belles petites cascades colorées de rose.


Et puis un peu plus loin dans notre ballade, nous apercevons ce bloc étrange qui me fait de suite penser à l’être torturé de la plus célèbre peinture d’Edvard Munch : Le Cri.
Alors de retour « at home » je me permets de retrouver cette toile, d’en extraire le détail principal, de le blanchir et de le flouter pour le mettre à côté de ma photo, histoire de comparer et de vérifier si ma vision était bonne ou pas. Je vous laisse juger.
Chacun voit bien ce qu’il veut voir dans la nature….



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dimanche 2 novembre 2008

USA 2008 - Part 7 - River Deep, Mountain High

Mardi 19 août : deuxième journée à la découverte de Yellowstone. En entrant dans le parc, nous longeons tout d’abord la Lewis River, petite rivière tranquille qui emporte les eaux du lac du même nom situé dans la partie sud du parc vers la Snake River. Celle ci fera un très long parcours de plus de 1 500 km vers l’ouest pour aller se jeter dans la Columbia River, puis dans le Pacifique, à l’ouest de Portland.
Pourquoi je vous raconte ça ? Parce que quelques kilomètres plus loin, nous allons rencontrer la Yellowstone River, dont le destin est totalement opposé, puisque ses eaux remontent vers le nord pour aller se jeter dans le Missouri qui entreprendra une grande plongée vers le sud, à la rencontre du Mississipi et du Golfe du Mexique, à New Orleans. Nous franchissons donc une ligne magique qui fait que d’un côté, une goutte de pluie ira visiter le Pacifique alors que sa copine, tombée un poil plus au nord, rendra visite aux alligators du bayou de la Louisiane. Vous vous en fichez ? OK, alors, on continue.


Figurez vous qu’avant d’aller se jeter dans le Missouri, la petite Yellowstone River s’est creusé un chemin magnifique dans un canyon de rêve, certes pas aussi grand ni profond que le Grand Canyon du Colorado, mais quand même exceptionnel.

Comme ils savent si bien le faire, les américains ont tout prévu. Vous pouvez aussi bien prendre votre sac à dos et partir pour des randonnées interminables, ou bien circuler avec votre voiture et vous arrêter sur les différents points de vue qui sont rendus facilement accessibles aux handicapés. Nous choisissons la solution intermédiaire : les petits chemins qui nous emmènent vers les sites les plus remarquables à partir des points de vue panoramiques. Vous inquiétez pas, c’est quand même pas de tout repos. Ca permet d’éliminer les extra-calories apportées par les Doritos et la root beer.
Vous constatez qu’on est bien descendu au fond du canyon. On a même réussi à remonter tranquilos, le long de la cascade. Un superbe escalier avec des paliers munis de bancs bienveillants. S’il n’y avait eu que moi, je ne me serais pas arrêté, mais vous me connaissez, je ne veux pas abandonner ce cher Kiki et nos femmes, donc je les attends et je profite du paysage. Quelqu’un a dit faux cul ?

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samedi 25 octobre 2008

Joachim, 2 ans !

Le 18 septembre, c’était mes deux ans. Je me rends pas bien compte de ce que c’est deux ans. Ca doit en faire des dodos. Chez Papy et Mamy, il avait Gabrielle qui était venue avec tonton et tata. Il y avait aussi Grand Papy et Grand Mamy. J’ai montré à Gaby comment j’avais appris à bien danser à la crèche. Gaby, elle aime bien ça, ça la fait rire.

Quand c’est l’anniversaire, il faut faire un gâteau. Normalement, c’est un gros gâteau avec de la crème dessus et plein de couleurs. Mais Mamy elle dit que j’aime pas ça, les gâteaux à la crème. Alors elle en fait pas. C’est tata Julie qui a fait celui là, il avait des belles couleurs mais on les voit pas sur le dessus. C’est juste quand il est coupé qu’on les voit, les couleurs, dans le dedans. Il y a du jaune et du marron. Le marron c’est du chocolat. J’aime bien ça, moi, le chocolat.

Mais ce qu’il faut surtout, c’est mettre des lumières sur le gâteau. Comme Maman a dit que j’ai deux ans, elle a mis deux lumières. C’est parce que après, il faut souffler les lumières avant que le gâteau prenne feu. Alors si on mettait plus de lumières je serais pas assez fort pour les souffler toutes. Papy lui, il pourrait les souffler toutes, ses lumières, mais il faudrait faire un plus gros gâteau pour pouvoir les mettre !

Quand on a bien soufflé, après tout le monde me donne un cadeau. C’est bien, l’anniversaire. Il faut d’abord déchirer le papier doucement pour essayer de voir ce qu’il y a dans le cadeau. Et puis après, on peut jouer. Vivement mes trois ans !


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dimanche 12 octobre 2008

USA 2008 - Part 6 - Wild World

On nous avait prévenus : attention aux ours!
Si on en rencontre un, il ne faut pas courir, ne pas sauter, ne pas grimper aux arbres (ça ne risque pas trop, sauf décharge intense d’adrénaline).
Ce que l’ours n’aime pas du tout, c’est que l’humanoïde en face de lui ait de la bouffe dans son sac à dos ou dans la poche de son short. Il est capable de tout pour une barre d’Ovomaltine ou 3 raisins secs.
Rester immobile, ne pas regarder l’ours dans les yeux, lui parler tranquillement et se mettre en boule, la tête dans les mains et les fesses en l’air…et attendre que l’ours nous trouve totalement ridicule dans cette position et passe son chemin.
Finalement, l’ours n’est pas sympa, contrairement à ce qu’on veut bien nous faire croire dès la naissance. S’il vous plait n’achetez plus d’ours en peluche. Changez de bestiole. Choisissez un truc beaucoup plus cool : un écureuil, une souris, une sauterelle. Tout sauf un ours.



Et pourquoi pas un bison ? Parce que finalement et heureusement, si on n’a pas vu d’ours, on a vu des bisons. Et ils sont cools, les bisons. Ils se baladent en famille, traversent les routes du parc au moment qu’ils ont décidé.
Avec eux, c’est pas compliqué le code de la route. C’est un peu comme avec les gendarmes : le bison a toujours priorité. Et compte tenu du visage aimable et du front intelligent qu’ils ont (j’irai pas dire « comme les gendarmes ! »), vaut mieux laisser passer. Un coup de boule de bison, ça doit bien projeter dans les 50 mètres !
Mais en même temps, ça a l’air gentil quand même (pas comme les gendarmes) et ma fois, un bison en peluche, ça ne devrait pas faire peur aux enfants. Encore une différence avec les gendarmes !



A moins que vous ne choisissiez le cerf, l’élan, le caribou ou toute autre espèce animale munie de bois (non, non, les gendarmes n’en n’ont pas ; ils ont des moustaches, un peu comme les otaries). On en a vu beaucoup ici, des bêtes à bois. En voici un petit échantillon.
Pour les gendarmes, il y en a aussi ici, vous inquiétez pas, mais beaucoup moins qu’en France où il se reproduit très bien. Il parait que c’est le climat politique qui veut ça. La variété du gendarme femelle (on la reconnaît parce que la plupart du temps, elle n’a pas de moustaches), se répand plus vite que la variété mâle, ce qui peut laisser penser que bientôt, si on ne trouve pas d’animal prédateur du gendarme, celui–ci pourrait envahir totalement le pays, au détriment des autres espèces.
Chez les humains, le gendarme à sa préférence envers ceux dont la chair est imprégnée d’alcool ou fumée au cannabis. Le gendarme met en place toute une stratégie pour coincer ses proies quand elles sont dans leurs vehicules, souvent sur un rond-point. C’est plus facile pour les arrêter. Faut faire gaffe.
Finalement, on devrait peut être rester aux Etats-Unis.

If you want to leave, take good care
I hope you have a lot of nice things to wear
But then a lot of nice things turn bad out there
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mercredi 1 octobre 2008

USA 2008 - Part 5 - Stairway to Heaven

Nous remontons vers le Nord, direction le Norris Geyser Basin. Cette zone est également très spectaculaire. Le maître des lieux se nomme Steamboat (bateau à vapeur !) Ce cher geyser est beaucoup moins ponctuel ; il peut tout aussi bien faire jaillir son panache blanc chaque jour où attendre plusieurs années. Pas pratique pour le touriste ! Et bien figurez vous que la chance est de notre côté puisque le fauve, qui s’était tu depuis l’an 2000, s’est enfin réveillé il y a 15 jours, et nous allons avoir droit à une superbe petite émission en direct. Merci Steamboat !



L’éruption terminée, voici une vue intime de l’orifice encore fumant !

Les sources d’eau chaude de ce bassin sont acides, nous nous promenons dans un décor surnaturel de troncs d’arbres morts.


C’est le bassin où la température de l’eau est la plus chaude, les bactéries en profitent donc pour nous tracer encore de belles courbes rouges et vertes : je ne vous refais pas l’explication du chapitre précédent. Ne rien dire, juste observer, saisir l’instant dans la mémoire.

And it's whispered that soon if we all call the tune,
Then the piper will lead us to reason.
And a new day will dawn for those who stand long.
And the forests will echo with laughter.
It makes me wonder...

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dimanche 21 septembre 2008

USA 2008 - Part 4 - A Saucerful of Secrets

Quelques kilomètres plus loin, nous longeons une rivière au joli nom de Firehole River et nous arrivons sur un site qui attire l’attention, de l’eau chaude se déverse dans la rivière. Nous apercevons seulement de la vapeur qui se dégage sur le plateau, de l’autre côté de la rivière. Un arrêt s’impose. Nous allons en prendre plein la vue. On aurait eu tort de ne pas s’arrêter.

C’est pour moi un des endroits les plus beaux de tout Yellowstone. Nous sommes sur le Biscuit Bassin autrement dit le Bassin de Porcelaine. En fait, une source d’eau chaude formant un bassin incroyable qui se déverse tranquillement dans la rivière. Nous nous promenons sur pilotis, 20cm au dessus du sol, sur un chemin de bois. C’est féérique.

Des courants d’eau se forment, rouges comme la terre battue de Roland Garros avec d’autres zones d’un beau vert tendre. On apprend que ces couleurs sont dues à des bactéries qui poussent à la surface du sol et qui prennent une couleur différente en fonction de la température. Vert quand l’eau est en dessous de 65°, rouge quand l’eau avoisine les 80°.
Sur le chemin, je me prends un peu pour Neil Armstrong posant le pied sur la lune pour un "pas de géant dans l’histoire de l’humanité". A moins que ce soit pour l’autre Armstrong, Lance, sur son petit nuage après une dose d’EPO !

Et puis quand on regarde de près, par moment, on pourrait se croire posé à l’intérieur d’une coquille nacrée d’huitre géante. Finalement, c’est peut être l’autre effet Armstrong, le Louis Armstrong Syndrom, vous savez, quand on a la tête qui tourne après avoir soufflé comme un malade dans une trompette pour sortir un bruit furtif de queue de chat écrasée ! Couic ! C’est sûr, j’aurais du prendre un chapeau pour éviter l’insolation !



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dimanche 14 septembre 2008

USA 2008 - Part 3 - Old Faithful

Lundi 18 août : A nous Yellowstone ! Quand on ne connaît pas, on a du mal a imaginer que ce parc se déploie sur une surface énorme, genre carré de 100 km de côtés. Il y a une entrée par côté. Nous entrerons par le sud compte tenu de la position de notre gite de Colter Bay. A l’intérieur du parc, la route fait une sorte de grand huit qui permet de visiter les sites principaux. Nous décidons d’attaquer par sa majesté Old Faithful (le vieux fidèle), la star du parc ; le geyser le plus célèbre du monde. En dehors du fait qu’il est sûrement un de ceux qui projette son panache d’eau le plus haut, il a aussi l’immense avantage pour les touristes de faire son show très régulièrement, environ toutes les heures et quart. On est donc installés sur des bancs, comme au cirque autour de la piste, à une distance respectable pour éviter les brûlures d’eau bouillante. Les rangers surveillent d’un œil ; pas possible de placer son mug et son sachet de thé sous le jet d’eau. Tous les appareils numériques sont prêts à crépiter. Il y a quelques années, Kodak et Fuji devaient se frotter les mains à chaque jaillissement de la bête.

Tout commence avec quelques fumeroles, style cocotte minute pour Gargantua.

Puis comme un léger haut-le-cœur, un petit « burp » comme ceux de ma petite Gabrielle, vite asséché par le bavoir miracle.

Ca devient rapidement beaucoup plus sérieux ; les vannes des entrailles de la terre sont ouvertes.

Vulcain est en colère, la gerbe magique monte au moins à 30 mètres de haut, et ça dure une petite minute. C’est somptueux, impétueux et rebelle. Et puis ça s’essouffle, mais dans la dignité et la splendeur vers un repli sous terre pour une nouvelle latence avant le jaillissement prochain. Tout cela sous les applaudissements du public rassasié, sourire aux lèvres, qui rejoint les toilettes, la boutique et le parking (pas forcément dans cet ordre) avant de se rendre vers un autre site. Nous faisons pareil….

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