mercredi 25 février 2009

Les Landes sous le Vent

Avec un bon mois de retard, voici quelques nouvelles des Landes après la tempête.
Il faut bien dire que l’effet est saisissant quand on arrive dans la Grande Lande, à partir du Muret. Je n’imaginais pas que les pins pouvaient se rompre de cette manière, cassés en plein milieu du tronc, laissant l’image de crayons aiguisés plantés dans le sable. Je pensais surtout trouver ces grands pins maritimes couchés et déracinés par le vent. Je ne sais pas combien de temps ces arbres vont garder cet air triste, penchés vers le sol. En tout cas, il y a du bois par terre et sans doute plusieurs mois de travail pour découper, stocker et remettre la forêt en état.

Nous avons eu beaucoup de chance de ne constater qu’aucun grave dégât n’était intervenu sur la maison. Deux pins sont tombés sur l'airial, dont celui qui se trouve entre la grange et le four à pain ; coupé lui aussi en deux mais qui a eu le bon goût de tomber sur la pelouse.
Sur la maison, il n’y a qu’une tuile faîtière qui s’est légèrement déplacée. Pas de voie d’eau à l’intérieur.
Un peu plus de dégâts pour le toit de la grange où plusieurs tuiles ont tenté une escapade malheureuse.

Vous constatez que le Maurice est un peu hagard et triste lui aussi. Il a perdu sa copine biquette qui n’a pas résisté à la vue de son abri détruit par la chute d’un pin. Elle a du avoir tellement peur qu’elle a fait une crise cardiaque le lendemain de la tempête.

Vous voyez aussi que tout se remue ménage en surface a stimulé nos amies les taupes qui s’en sont données à cœur joie. De ma vie de Houssatien, j’avais jamais vu un aussi beau champ de taupinières de ma vie. Longue vie à elles. Et bon courage à tous les Landais !

Can't you hear my sky shouting
Close, chasing after you
Deep, dark fear building up
It's too strong for you
(Song of the Storm – Emilie Simon/La Marche de l’Empereur)

lundi 23 février 2009

Berlin sous la Neige

Il neige sur Berlin ; c’est pas vraiment le moment de mettre une girafe dehors, fût-elle en Lego et couverte d’un bonnet !

Comme vous le constatez, les flocons tombent drus sur la Potsdamer Platz et le Kulturforum. Pour les ballades, je reviendrai une autre fois, il fait tout juste bon pour sortir de l’hôtel, traverser la rue pour rentrer dans la galerie marchande de 3 étages puis d’en ressortir à l’autre extrémité pour m’engouffrer dans la Gemäldegalerie : la Galerie de Peintures consacrée aux œuvres s’étalant du XIIIè au XVIIIè. Rien de tel pour se réchauffer l’esprit que de passer quelques minutes devant des Rembrandt, Caravage, Vermeer, De La Tour ; pour ne citer que mes favoris.

Une nouvelle fois, j’ai eu l’occasion de monter dans la coupole du Reichtag, superbe ajout de Foster au vieux bâtiment abritant le Parlement allemand. Après avoir montré patte blanche, un ascenseur vous emmène sous la coupole, que vous gravissez en tournant tout autour sur une coursive figurant un peu une pelure d’orange (vous savez, quand on veut peler une orange en faisant un seul morceau).

Plus vous montez, plus vous découvrez en dessous de vous la salle du parlement. C’est assez surprenant. Vers l’extérieur, par beau temps, vous découvrez tous les principaux monuments de Berlin, à commencer par la Tour de Brandebourg qui se trouve pratiquement au pied. Pour aujourd’hui, c’est rideau…de neige ! On se console comme on peut avec un petit dîner sur le toit de l’Allemagne. Trinquons à la santé d’Angela !

Bringing the life to your face
The time for tears has passed away
Can't you see the night is lifting
And the sands of time are shifting
Think of all the changes you have seen
And reflect upon the way it might have been.
(Berlin – Barclay James Harvest – XII)



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vendredi 13 février 2009

Ayo, aie aie aie !




28 janvier, concert de Ayo à Ligéria (Montlouis).
Mon fief ; cette salle je la connais par cœur.
En version Jazz en Touraine, avec les gradins déployés et des fauteuils devant, c’est 1000 places, pas plus. En version plus djeun, avec les gradins et les spectateurs debout devant, c’est 1500 places, guère plus. Là, vu le succès du dernier album d’Ayo, le tourneur (Le Rat des Villes) a senti l’aubaine : je replie les gradins, j’entasse 2000 personnes et je remplis le tiroir caisse. Résultat : la photo que vous voyez, prise du fond de la salle, avec le zoom x3, du haut de mes petits bras ! Il faut savoir qu’à Ligéria, la scène n’est pas très surélevée. Donc, en dehors des 2 ou 3 premiers rangs agglutinés devant la scène, il fallait se contenter de regarder les jeux de lumière (assez réussis) et d’écouter. Sauf à mesurer 2,10m.
Pensez-vous que ce tourneur malveillant, pour se donner bonne conscience, aurait eu l’idée d’installer un grand écran (il y en a deux pour Jazz en Touraine !) et d’embaucher quelques techniciens derrière les caméras. Non, c’était sans doute trop demander.
A la sortie, un quinqua frimeur m’a avoué être « l’organisateur ». A mes remarques, il a d’abord dégagé en touche en disant que pour les caméras, c’était à la municipalité d’y penser. Il était mal tombé parce que la municipalité n’a rien à voir avec ce spectacle puisqu’elle a loué la salle vide. Ensuite quand je lui faisais remarquer que sur les billets, il y avait écrit « Placement Libre », que pour moi ça ne voulait pas dire « debout », mais plutôt que les places n’étaient pas numérotées, cet idiot a répondu que c’était la faute de la FNAC ! Sauf que j’ai acheté mes billets sur internet et que l’imprimeur affiche ce qu’on lui demande d’afficher.
Donc voilà, grosse déception.
J’oubliais de vous parler d’Ayo ! Et bien, le son était excellent, comme dab dans cette salle. La voix d’Ayo sonne toujours aussi bien, les musiciens étaient excellents. Dommage quand même que sur un concert de 1h30 à tout casser, Ayo nous raconte pendant au moins 20 minutes qu’elle nous aime sur un fond de reggae, qu’elle ne serait pas là si on n’avait pas été là (????), une fois en français, une autre en anglais. Et puis que c’était quand même bien qu’on soit venu.
Et vive l’Afrique, et la terre entière.
Bon, c’est vrai, j’exagère un peu, mais j’avais vraiment la haine. 30 euros la place pour voir que dalle, faut pas déconner ! C’est pas comme ça qu’on va encourager les spectateurs à aller voir les artistes en « live ». Putain, faut que je prenne mes gouttes, vla que la colère me reprend !

Situation could be much better
Much better than today
You know that you could do much better
Much better than you do today
(Help is coming – Ayo/Joyful)
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samedi 7 février 2009

USA 2008 - Part 14 - Heart of San Francisco

Assez surprenant, au beau milieu des tours du Financial District, on arrive presque par hasard sur un pâté de maisons en briques rouges avec leur escalier extérieur en fonte. Des façades sympathiques qui ont gardé un brin d’humanité.

Ce bloc s’appelle Jackson Square. C’est le quartier le plus vieux de San Francisco, qui date du milieu du XIXème siècle, soit environ 100 ans après la création de la ville. Vers 1850 donc, la ville est en pleine expansion. Des filons d’or ont été trouvés dans la montagne attirant des migrants qui arrivent de partout dans le monde. Les bateaux accostent dans la baie. Jackson Square devient rapidement le quartier des pirates, des maisons de jeu et de la prostitution. Il sera le seul à véritablement résister aux deux fléaux qui dévasteront la ville : le tremblement de terre de 1906 qui déclencha un incendie gigantesque, puis un nouveau tremblement de terre en 1989.

Maintenant, le quartier est devenu très paisible. Quelques librairies spécialisées, des boutiques de mobilier design, des cabinets d’architectes, et des petits restos « à la française », avec des terrasses tranquilles pour un repas rapide des encravatés travaillant dans les tours ou pour les touristes en tongues.

If you're going to San Francisco
You're gonna meet some gentle people there.
For those who come to San Francisco
Summertime will be a love-in there
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