mardi 31 mai 2011

Turquie 2010 – Part 6 – Gorëme, la Crème ; Uchisar la Star !


 Gorëme est-elle la ville des schtroumpfs et des schtroumpettes ? On pourrait le penser quand on se trouve au milieu de ce village et que tout autour de nous, le paysage nous cloue le bec !

Des cheminées de fées habitées se succèdent, traçant des chemins dans les vallées environnantes. Des églises ont été taillées dans la roche. Une roche blanchâtre qui se colore de toutes les teintes de rose en fonction de l’éclairage du soleil. On s’attend à voir, au détour d’un chemin de rando, apparaître un lutin bleu. Mais nous ne verrons que quelques touristes muets devant le spectacle et accablés par la chaleur environnante.


Pour un « best of » de tout ce que la roche peut accueillir de chapelles, de monastères et autres habitations troglodytes, rien de tel que de visiter le Musée en Plein Air. Prendre soin d’arriver tôt le matin pour éviter les groupes de visiteurs, sinon, l’accès aux différentes salles va devenir très problématique. Ces églises byzantines sont superbes. Le peu de lumière entrant dans les pièces a permis une conservation exceptionnelle des couleurs des fresques. La Karanlik Kilise est sûrement l’une des plus belles. Mais ne ratez pas à la sortie du Musée, sur le bord de la route, avec le même billet d’entrée, la Tokali Kilise, c’est ma préférée.
Nous reprenons la route ensuite de Gorëme vers Uchisar par la vallée des pigeons.

Uchisar se profile facilement à l’horizon grâce à sa citadelle de pierre rouge, sorte de tour de Babel naturelle, creusée d’innombrables cavités. Le village, installé autour de son rocher, est tranquille et incroyablement accueillant. Les restos ombragés permettent de se refaire une santé avant d’entamer la grimpette vers le haut du rocher.
Du haut de ce phare naturel, la vue est imprenable sur la vallée. La méditation peut commencer….C’est incroyable comme la Cappadoce peut rendre zen !

jeudi 5 mai 2011

Critères ou Quotas : Deux Mots à ne pas Confondre

Quelque soit le milieu ou l’on évolue (professionnel ou sportif), il y a toujours un moment où des choix de personnes doivent être faits. C’est cruel mais c’est ainsi. Les élus seront ravis et trouveront les choix pertinents. Les exclus trouveront toujours les raisons (bonnes ou mauvaises) de leur échec.


Les « sélectionneurs » doivent garder en tête un objectif primordial : le choix doit être juste, basé sur des critères les plus précis possibles et exclure toutes les formes d’appréciation qui n’auraient rien à voir avec le choix à faire (race, milieu social et familial, religion, etc…).

Que des représentants du sport du plus haut niveau, responsables de la détection et de la formation de la future élite de leur sport, réfléchissent sur les orientations à donner au recrutement de leurs centres de formation chargés de préparer des joueurs à intégrer des équipes nationales évoluant selon certaines caractéristiques techniques pour aboutir à un « jeu à la française » est tout à fait louable. Laurent Blanc pense par exemple que c’est ce qui a été fait en Espagne et qui a aboutit au titre mondial.

Que cette recherche d’optimisation des potentiels se traduise par des critères me parait fondamental. On pourrait citer la qualité technique, la capacité d’analyse et la compétence à développer des tactiques de jeu, l’état d’esprit moral, l’esprit sportif, l’implication dans un projet…On est même obligé d’aller plus loin, je pense, dans le milieu du sport et définir des profils athlétiques pour répondre à la demande de la spécificité sportive.

Pour le basket par exemple, qui est un sport où les positions des joueurs sur le terrain correspondent à des profils athlétiques quand même très prédéfinis, on cherchera à former des meneurs de jeux de taille relativement petite à moyenne avec d’excellentes qualités de rapidité, dextérité, adresse, vision du jeu…..Pour un joueur intérieur, on cherchera bien entendu des joueurs de future grande taille capables de résister à la pression physique sous le panier, avec le sens du placement et de l’anticipation, de la détente….et de l’adresse aussi !


Mais là où commence le hors-jeu, c’est de se mettre à penser qu’organiser le jeu est plus du ressort d’un petit blanc et que sauter haut est du ressort (si on peut dire !) du grand noir ! Que la mulasse qui va intimider sous le panier sera un gros blanc et que le dragster qui finira les contre-attaques par un dunk tonitruant sera un noir maigrichon ! Où va-t-on ? Là, on est plus dans des critères mais dans une prédétermination néo-raciste.

Quand on pousse le bouchon encore plus loin et qu’on évoque des quotas (33% blancs, 33% noirs, 33% « autres »), c’est plus du hors-jeu, c’est de l’erreur humaine digne du carton rouge.

L’idée même que ce genre de proposition puisse arriver dans une réunion du niveau de celle qui se passait à la FFF m’hallucine. Surtout pour cette fédé dont on ne peut pas soupçonner un seul instant qu’elle ait été régie jusqu’à maintenant par des esprits racistes. Elle est quand symbolisée par l’équipe de France Black/Blanc/Beur championne du monde 1998. Le foot français serait-il donc tombé si bas que toutes les justifications de ses échecs n’auraient de solution que dans une politique de détection par quotas raciaux ? Je préfère ne pas y croire. On comprendrait mieux pourquoi le maillot de notre équipe nationale est devenu un pull-over "Marine"!

Il faut se ressaisir ! Il n’y a pas trop de mal à avouer qu’on a dit une grosse bêtise à un moment donné, faire amende honorable et repartir sur un meilleur pied.