mercredi 20 juillet 2011

Turquie 2010 – Part 8 – Plongée Verte dans la Vallée d’Ilhara.

Depuis Soganli, nous faisons une longue traversée postprandiale à l’ouest, soleil dans les yeux, sous une chaleur torride. La route est droite, les abords désertiques. Quelques vaches cherchent désespérément quelques touffes d’herbes pour s’occuper l’estomac. Toutes les conditions sont requises pour un léger assoupissement ! Mes paupières semblent plus lourdes que mon ventre…c’est pas peu dire ! Mon esprit est focalisé sur un village : Derinkuyu.


A peu près à mi-chemin de notre destination de la vallée d’Ilhara. Nous avons repéré dans cette petite ville la présence de Cités Souterraines. Claustrophobes et géants s’abstenir ! 10 000 personnes pouvaient vivre sous terre à Derinkuyu il y a quelques siècles (6è et 7è). Chaque fois que les Perses décidaient d’attaquer l’Europe et les chrétiens, ils traversaient la Cappadoce, provoquant une plongée sous-terraine de la population locale pour se protéger. Même punition aux retours de campagne. A Derinkuyu, 8 niveaux ont été découverts. Le premier niveau est constitué de salles très vastes pour héberger les animaux. La descente est de plus en plus difficile tant les boyaux se rétrécissent. On traverse des salles de réunion ou de stockage d’aliments. On s’arrête au 4ème niveau. A moins d’être contorsionniste, on craint le lumbago. En tout cas, une expérience surprenante !


Après cet intermède sportif, on reprend la route. L’heure de la sieste est passée. Nous abordons le village d’Ilhara et découvrons cette profonde cicatrice qui découpe le plateau. La vue « de dessus » est superbe.

Pour profiter de l’ombre de la vallée, il faut la mériter. Nouvelle épreuve sportive avec une descente de quelques 400 marches. Et là, nous sommes dans une sorte d’Eden. Nous remontons tranquillement le chemin le long de la rivière. Sur les pentes rocheuses s’accrochent les maintenant habituelles églises byzantines creusées dans la pierre.

Le soleil qui décline déjà découpe parfaitement la roche dans des couleurs orange et ocre du plus bel effet. Nous avançons pendant une bonne heure en direction de Belisirma, à environ 3heures de marche. Malheureusement, il nous faut faire demi-tour pour retrouver la voiture avant la nuit. Dommage ; c’est vraiment une ballade à faire sur la journée, en emmenant le pique nique.

lundi 11 juillet 2011

Turquie 2010 – Part 7 – Coup de Cœur pour la Vallée de Soganli.

Loin de Gorëme et des bus de touristes, nous avons le sentiment que ce site magistral n’attend que nous. C’est vrai que depuis Urgup, direction sud, la route est longue, les panneaux indicateurs peu utiles. On a même le sentiment que les cartes routières sont fausses ! En fait pour visiter ce site, il faut simplement le mériter.

L’entrée de la vallée est très modestement payante. Le mieux est de laisser sa voiture au parking, de prendre le chemin avec son sac à dos et quelques boissons fraîches.



Tout au long du chemin, d’un côté de la vallée, puis retour de l’autre côté, 3 bonnes heures en tout, nous découvrons des églises rupestres, plus ou moins accessibles. Des moines byzantins venaient en retraite sur ces lieux. Les fresques à l’intérieur ont souvent été vandalisées mais quelques détails restent superbes.



Sur son piton rocheux trône la Kubbeli Kilise (église du dôme) avec sa coupole taillée dans la roche. On rentre, on monte, on descend dans les labyrinthes de salles dont on se demande quelles étaient leur utilisations : salle de culte ? cuisine ? réfectoire ? dortoir ? Pas de réponse ; ces lieux garderont pour nous leur magie.


Sur le chemin du retour, nous rencontrerons un berger et des enfants. Quelques familles doivent avoir investi quelques ruines et y habiter, cultivant des légumes dans la vallée et élevant des volailles pour les vendre au restaurant et à la pension situés à l’entrée.

D’ailleurs, l’ombrage des tables, la gentillesse du restaurateur, les omelettes onctueuses et les tomates fraîches du Kapadokya Restaurant nous conforteront dans l’idée qu’aujourd’hui, nous avons fait le bon choix pour la visite. Des tapis confortables sont même installés pour la sieste reconstituante à l’abri des figuiers. Mais la vie de touriste est rude qui veut que nous reprenions la voiture pour d’autres découvertes !