vendredi 30 septembre 2011

Turquie 2010 – Part 11 – Turkish Riviera : Kas, Presqu’ile de Rêve.

200 km maximum séparent Antalya de Kas si l’on suit la route de la corniche méditerranéenne. Nous décidons de faire diversion et de partir direct dans la montagne, explorer le site de Termessos. Bien nous en prend car cet endroit est magistral.

Les ruines de la cité sont disposées sur les pentes de la montagne boisée. La promenade de deux bonnes heures sous un soleil de plomb nous fait découvrir un superbe théâtre et d’autres vestiges.

Nous continuons à grimper parmi les sarcophages éparpillés de la nécropole. Pourquoi ce désordre ? Les pillards et les tremblements de terre auraient bouleversé la quiétude des lieux. Nous grimperons jusqu’au poste de surveillance de la forêt où nous prendrons le thé avec le gardien, ravi d’avoir de la visite et de nous prêter ses jumelles pour observer la mer, tout en bas.
Sur le chemin du retour, un bas relief géant représentant un cheval et son cavalier orne l’entrée d’un tombeau.

Nous reprenons la longue route sinueuse avant de redescendre tout doucement vers Kas. Le soleil est déjà assez bas quand, après un virage, nous découvrons ce site magnifique qu’est la presqu’ile de Kas. On croit rêver tellement c’est beau !
En plus notre hôtel est situé juste au dessus de la mer. Sous la fenêtre, une piscine ; quelques marches à descendre, une autre piscine ; quelques marches encore, une petite plage avec un beau ponton pour faire un gros plouf dans l’eau chaude et admirer le coucher du soleil. Que demande le peuple !
On se dit qu’on est bien bêtes de n’avoir réservé ici que pour une seule nuit. On verra le lendemain que le village est charmant. Beaucoup de bateau de pêcheurs, quelques touristes avec palmes, bouteilles et tuba (c’est un site réputé pour la plongée) et des boutiques sympas.

Malheureusement la fin du voyage a sonné. Sur la route de l’aéroport de Dalaman, nous ferons un dernier stop à Xanthos, jetterons un œil au théâtre romain et aux quelques mosaïques subsistant au sol. C’est un bel endroit mais l’esprit est déjà dans l’avion du retour. On reviendra, un jour, c’est sûr !

mardi 16 août 2011

Turquie 2010 – Part 10 – Turkish Riviera : Antalya.

Quand on vient de Konya, la côte méditerranéenne, faut la mériter ! Deux cent kilomètres supplémentaires, une goutte d’eau ! Jusqu’à Beysehir, pas de problème, on est toujours sur le plateau anatolien et la route est belle et droite. Sauf qu’en face de nous se dresse une chaine montagneuse et qu’on se dit qu’il va bien falloir l’attaquer un jour si on veut voir la mer ! Et on ne la voit pas tout de suite, la mer ! Certes la route est superbe, avec vue spectaculaire à chaque virage. On passe un col à 2000 m et puis au loin, on la voit…la mer ! Il faut encore compter un bon moment avant d’arriver à Side. Nous sommes motivés à l’idée de nous faire un petit resto en bord de mer ! On passe négligemment devant un superbe théâtre antique mais nous sommes plus excités par l’odeur du poisson frit que par l’attrait des vieilles pierres. Honte à nous !
Un peu de repos et nous reprenons la route pour Antalya, notre point de chute du jour. La route côtière est inintéressante et nous nous posons tous la même question : combien de temps va-t-on mettre pour trouver notre hôtel dans cette zone urbaine d’un million d’habitants. C’est pourtant pas compliqué ! Notre hôtel se trouve dans la vieille ville (Kaleiçi), qui domine le vieux port romain. Le point de départ de notre plan, c’est la tour de l’horloge. Nous mettrons plus d’une heure pour y arriver, quadrillant tous les faubourgs de la ville ! La récompense, c’est l’hôtel, superbe, avec sa piscine réconfortante et sa vue sur le port.
Dans Antalya, nous nous déplacerons à pied, dans la vieille ville ou en tram pour aller jusqu’au Musée.

La vieille ville est une sorte de musée avec toutes ses anciennes maisons de bois parfaitement restaurées. La plupart sont maintenant des hôtels ou des magasins. Au pied de notre hôtel se trouve un hammam. Depuis le temps que je rêve d’essayer. L’occasion est trop belle, le prix très modéré et l’endroit très propre. Je ne regretterai pas ! Une heure de décompression totale se terminant par un massage à l’huile ! Le rêve d’une sardine ! J’en sors tout ragaillardi et prêt à recommencer à la première occasion.


Le Musée d’Antalya est une merveille. Nous y passerons toute la matinée (en plus c’est climatisé !). Un voyage dans le temps nous y attend. L’âge de pierre, du bronze, etc..n’auront plus de secret pour nous. Tous les objets présentés ont bien entendu été trouvés dans les fouilles archéologiques faites aux alentours. Les salles des sculptures et des sarcophages récupérés sur le site de Pergé sont superbes. Les statues s’éclairent en fonction de votre progression dans la salle. C’est lumineux comme idée ! Franchement, il ne faut pas rater ce musée.
Un peu de shoping, l’heure du retour approche et il faut penser aux cadeaux. Une nuit à l’hôtel et nous reprenons la route, direction la presqu’ile de Kas….

mercredi 3 août 2011

Turquie 2010 – Part 9 – Konya l’Etrange

Fini la Cappadoce, direction plein sud vers Antalya. Deux bonnes journées de route avec un stop à mi-chemin à Konya, étrange cité d’une superficie incroyable et galopante, très moderne dans sa banlieue et tellement vieillotte et conservatrice dans son centre ville.

250 kilomètres de route pratiquement rectiligne dans la steppe du plateau anatolien. Les turques ont fait un gros boulot et nous sommes pratiquement sur une autoroute. Pas de problème pour dépasser les camions et autobus qui font le chemin avec nous.


Une découverte sur la route : les caravansérails. En fait, nous parcourons la Route de la Soie qui reliait Istanbul à la Chine et qui fonctionnât jusqu’au 13ème siècle. Les Seldjoukides avaient inventé les aires d’autoroute puisque environ tous les 40 km se trouve un caravansérail. Comme les aires d’autoroute, rien ne ressemble plus à un caravansérail qu’un autre caravansérail. Gros fort carré, porche d’entrée fermé par une lourde porte de bois. A l’intérieur une cour carrée avec au milieu une salle de prière. Sur les pourtours de la cour, des pièces ouvertes, écuries pour les chameaux et chevaux, cuisines et dortoirs pour les voyageurs. Très sobre mais très fonctionnel….pour l’époque !

L’arrivée dans Konya est épique. Nous ne prenons pas du tout la dimension de la ville et après avoir fait quelques kilomètres de route dans la banlieue, nous pensons être proches de notre hôtel situé en plein centre ville et nous commençons à tourner. Bonne idée de Kiki, nous suivons une ligne de tramway, nous disant qu’elle doit bien nous amener au centre ville. Après quelques changements de direction impromptus, nous apercevons le phare que nous cherchions : le dôme en faïence turquoise du Musée Mevlana. On est sauvés.
Le responsable de l’hôtel qui nous reçoit nous met tout de suite au parfum : Konya est la ville la plus islamiste de toute la Turquie, nous sommes en période de ramadan et il nous est conseillé d’abandonner les shorts et les débardeurs. C’est ballot parce qu’il fait au moins 40° !

Notre chambre d’hôtel donne directement sur l’avenue principale ; la Mevlana Caddesi. J’ai le sentiment de me retrouver 20 ans plus tôt, à Oran ! Tout semble vieillot dehors ! Nous partons en visite.

D’abord la mosquée d’Aladin (Alaaddin Camii), la plus grande de Konya, avec ses colonnes de marbre et ses coupoles en céramiques bleues.



Et puis bien entendu, la visite du Musée Mevlana. Le dôme de faïence turquoise est déjà une merveille. Ce musée est un ancien sultanat qui abritait les derviches tourneurs, adeptes de la philosophie mystique de Mevlana. Ceux qui tournent pour se libérer de leur attache terrestre tout en récitant des prières du maître. Maintenant, le musée est un haut lieu de culte religieux musulman. On y trouve de tout dans un décor luxueux de tentures, de marbre, de bois peints, de lustres de cristal. On y trouve aussi bien le tombeau de Mevlana et ceux d’autres sultans, reconnaissables au turban qui les surmonte, que des poils de barbe de Mahomet (analyse ADN non communiquée !), que le tapis de prière de Mevlana, que le plus petit Coran calligraphié du monde, que quelques très belles céramiques et autres reliques.
Par contre, nous partirons très déçus de ne pas avoir vu un spectacle de derviches. Les derviches ne tournent que le samedi ! Tant pis pour nous !
Deuxième déception ; comme c’est le ramadan, pas d’alcool, pas de bière pour le dîner, même pour des européens pas très catholiques comme nous !
Une nuit ici et on repart vite vers le sud et la riviera méditerranéenne !

mercredi 20 juillet 2011

Turquie 2010 – Part 8 – Plongée Verte dans la Vallée d’Ilhara.

Depuis Soganli, nous faisons une longue traversée postprandiale à l’ouest, soleil dans les yeux, sous une chaleur torride. La route est droite, les abords désertiques. Quelques vaches cherchent désespérément quelques touffes d’herbes pour s’occuper l’estomac. Toutes les conditions sont requises pour un léger assoupissement ! Mes paupières semblent plus lourdes que mon ventre…c’est pas peu dire ! Mon esprit est focalisé sur un village : Derinkuyu.


A peu près à mi-chemin de notre destination de la vallée d’Ilhara. Nous avons repéré dans cette petite ville la présence de Cités Souterraines. Claustrophobes et géants s’abstenir ! 10 000 personnes pouvaient vivre sous terre à Derinkuyu il y a quelques siècles (6è et 7è). Chaque fois que les Perses décidaient d’attaquer l’Europe et les chrétiens, ils traversaient la Cappadoce, provoquant une plongée sous-terraine de la population locale pour se protéger. Même punition aux retours de campagne. A Derinkuyu, 8 niveaux ont été découverts. Le premier niveau est constitué de salles très vastes pour héberger les animaux. La descente est de plus en plus difficile tant les boyaux se rétrécissent. On traverse des salles de réunion ou de stockage d’aliments. On s’arrête au 4ème niveau. A moins d’être contorsionniste, on craint le lumbago. En tout cas, une expérience surprenante !


Après cet intermède sportif, on reprend la route. L’heure de la sieste est passée. Nous abordons le village d’Ilhara et découvrons cette profonde cicatrice qui découpe le plateau. La vue « de dessus » est superbe.

Pour profiter de l’ombre de la vallée, il faut la mériter. Nouvelle épreuve sportive avec une descente de quelques 400 marches. Et là, nous sommes dans une sorte d’Eden. Nous remontons tranquillement le chemin le long de la rivière. Sur les pentes rocheuses s’accrochent les maintenant habituelles églises byzantines creusées dans la pierre.

Le soleil qui décline déjà découpe parfaitement la roche dans des couleurs orange et ocre du plus bel effet. Nous avançons pendant une bonne heure en direction de Belisirma, à environ 3heures de marche. Malheureusement, il nous faut faire demi-tour pour retrouver la voiture avant la nuit. Dommage ; c’est vraiment une ballade à faire sur la journée, en emmenant le pique nique.

lundi 11 juillet 2011

Turquie 2010 – Part 7 – Coup de Cœur pour la Vallée de Soganli.

Loin de Gorëme et des bus de touristes, nous avons le sentiment que ce site magistral n’attend que nous. C’est vrai que depuis Urgup, direction sud, la route est longue, les panneaux indicateurs peu utiles. On a même le sentiment que les cartes routières sont fausses ! En fait pour visiter ce site, il faut simplement le mériter.

L’entrée de la vallée est très modestement payante. Le mieux est de laisser sa voiture au parking, de prendre le chemin avec son sac à dos et quelques boissons fraîches.



Tout au long du chemin, d’un côté de la vallée, puis retour de l’autre côté, 3 bonnes heures en tout, nous découvrons des églises rupestres, plus ou moins accessibles. Des moines byzantins venaient en retraite sur ces lieux. Les fresques à l’intérieur ont souvent été vandalisées mais quelques détails restent superbes.



Sur son piton rocheux trône la Kubbeli Kilise (église du dôme) avec sa coupole taillée dans la roche. On rentre, on monte, on descend dans les labyrinthes de salles dont on se demande quelles étaient leur utilisations : salle de culte ? cuisine ? réfectoire ? dortoir ? Pas de réponse ; ces lieux garderont pour nous leur magie.


Sur le chemin du retour, nous rencontrerons un berger et des enfants. Quelques familles doivent avoir investi quelques ruines et y habiter, cultivant des légumes dans la vallée et élevant des volailles pour les vendre au restaurant et à la pension situés à l’entrée.

D’ailleurs, l’ombrage des tables, la gentillesse du restaurateur, les omelettes onctueuses et les tomates fraîches du Kapadokya Restaurant nous conforteront dans l’idée qu’aujourd’hui, nous avons fait le bon choix pour la visite. Des tapis confortables sont même installés pour la sieste reconstituante à l’abri des figuiers. Mais la vie de touriste est rude qui veut que nous reprenions la voiture pour d’autres découvertes !

mardi 31 mai 2011

Turquie 2010 – Part 6 – Gorëme, la Crème ; Uchisar la Star !


 Gorëme est-elle la ville des schtroumpfs et des schtroumpettes ? On pourrait le penser quand on se trouve au milieu de ce village et que tout autour de nous, le paysage nous cloue le bec !

Des cheminées de fées habitées se succèdent, traçant des chemins dans les vallées environnantes. Des églises ont été taillées dans la roche. Une roche blanchâtre qui se colore de toutes les teintes de rose en fonction de l’éclairage du soleil. On s’attend à voir, au détour d’un chemin de rando, apparaître un lutin bleu. Mais nous ne verrons que quelques touristes muets devant le spectacle et accablés par la chaleur environnante.


Pour un « best of » de tout ce que la roche peut accueillir de chapelles, de monastères et autres habitations troglodytes, rien de tel que de visiter le Musée en Plein Air. Prendre soin d’arriver tôt le matin pour éviter les groupes de visiteurs, sinon, l’accès aux différentes salles va devenir très problématique. Ces églises byzantines sont superbes. Le peu de lumière entrant dans les pièces a permis une conservation exceptionnelle des couleurs des fresques. La Karanlik Kilise est sûrement l’une des plus belles. Mais ne ratez pas à la sortie du Musée, sur le bord de la route, avec le même billet d’entrée, la Tokali Kilise, c’est ma préférée.
Nous reprenons la route ensuite de Gorëme vers Uchisar par la vallée des pigeons.

Uchisar se profile facilement à l’horizon grâce à sa citadelle de pierre rouge, sorte de tour de Babel naturelle, creusée d’innombrables cavités. Le village, installé autour de son rocher, est tranquille et incroyablement accueillant. Les restos ombragés permettent de se refaire une santé avant d’entamer la grimpette vers le haut du rocher.
Du haut de ce phare naturel, la vue est imprenable sur la vallée. La méditation peut commencer….C’est incroyable comme la Cappadoce peut rendre zen !

jeudi 5 mai 2011

Critères ou Quotas : Deux Mots à ne pas Confondre

Quelque soit le milieu ou l’on évolue (professionnel ou sportif), il y a toujours un moment où des choix de personnes doivent être faits. C’est cruel mais c’est ainsi. Les élus seront ravis et trouveront les choix pertinents. Les exclus trouveront toujours les raisons (bonnes ou mauvaises) de leur échec.


Les « sélectionneurs » doivent garder en tête un objectif primordial : le choix doit être juste, basé sur des critères les plus précis possibles et exclure toutes les formes d’appréciation qui n’auraient rien à voir avec le choix à faire (race, milieu social et familial, religion, etc…).

Que des représentants du sport du plus haut niveau, responsables de la détection et de la formation de la future élite de leur sport, réfléchissent sur les orientations à donner au recrutement de leurs centres de formation chargés de préparer des joueurs à intégrer des équipes nationales évoluant selon certaines caractéristiques techniques pour aboutir à un « jeu à la française » est tout à fait louable. Laurent Blanc pense par exemple que c’est ce qui a été fait en Espagne et qui a aboutit au titre mondial.

Que cette recherche d’optimisation des potentiels se traduise par des critères me parait fondamental. On pourrait citer la qualité technique, la capacité d’analyse et la compétence à développer des tactiques de jeu, l’état d’esprit moral, l’esprit sportif, l’implication dans un projet…On est même obligé d’aller plus loin, je pense, dans le milieu du sport et définir des profils athlétiques pour répondre à la demande de la spécificité sportive.

Pour le basket par exemple, qui est un sport où les positions des joueurs sur le terrain correspondent à des profils athlétiques quand même très prédéfinis, on cherchera à former des meneurs de jeux de taille relativement petite à moyenne avec d’excellentes qualités de rapidité, dextérité, adresse, vision du jeu…..Pour un joueur intérieur, on cherchera bien entendu des joueurs de future grande taille capables de résister à la pression physique sous le panier, avec le sens du placement et de l’anticipation, de la détente….et de l’adresse aussi !


Mais là où commence le hors-jeu, c’est de se mettre à penser qu’organiser le jeu est plus du ressort d’un petit blanc et que sauter haut est du ressort (si on peut dire !) du grand noir ! Que la mulasse qui va intimider sous le panier sera un gros blanc et que le dragster qui finira les contre-attaques par un dunk tonitruant sera un noir maigrichon ! Où va-t-on ? Là, on est plus dans des critères mais dans une prédétermination néo-raciste.

Quand on pousse le bouchon encore plus loin et qu’on évoque des quotas (33% blancs, 33% noirs, 33% « autres »), c’est plus du hors-jeu, c’est de l’erreur humaine digne du carton rouge.

L’idée même que ce genre de proposition puisse arriver dans une réunion du niveau de celle qui se passait à la FFF m’hallucine. Surtout pour cette fédé dont on ne peut pas soupçonner un seul instant qu’elle ait été régie jusqu’à maintenant par des esprits racistes. Elle est quand symbolisée par l’équipe de France Black/Blanc/Beur championne du monde 1998. Le foot français serait-il donc tombé si bas que toutes les justifications de ses échecs n’auraient de solution que dans une politique de détection par quotas raciaux ? Je préfère ne pas y croire. On comprendrait mieux pourquoi le maillot de notre équipe nationale est devenu un pull-over "Marine"!

Il faut se ressaisir ! Il n’y a pas trop de mal à avouer qu’on a dit une grosse bêtise à un moment donné, faire amende honorable et repartir sur un meilleur pied.