dimanche 27 juin 2010

Malte 2009 - Part 5 - 3000 avant JC

 
Malte est une merveille pour les fans d’archéologie. Il faut savoir que les premières traces de civilisation repérées sur l’ile datent de 5000 avant que Jésus Crie. Pour la suite on dira JC, comme Jean Claude, ça fait plus commun. Figurez-vous que des types qui se promenaient, fin du 17ème siècle du côté de Mnajdra, mirent à jour des constructions mégalithiques datant de 3000 avant JC et trouvèrent des os fossilisés d’hippopotames et d’éléphants qui pourraient provenir d’une époque où il aurait existé un isthme entre l’Afrique et l’ile de Malte.

Etonnant, non ?
Nous avons d’abord visité le site de Hal Saflieni. Ce site a réouvert ses portes il y a quelques années et n’est visible que par une dizaine de personnes par jour. Pour avoir des places, il faut d’abord savoir où les acheter et ensuite se lever très tôt pour être le premier de la file, sinon, c’est râpé, il faut recommencer le lendemain. Je ne vous en dis pas plus parce que ça romprait le charme…
En tout cas, cette visite est étonnante puisqu’on descend progressivement à 10m sous terre sur trois niveaux de salles (creusées et polies à la main puisqu’à cette époque les outils en métal n’existaient pas) pour arriver à une nécropole où plusieurs centaines de personnes ont été inhumées avec leurs bijoux, leurs statuettes et autres amulettes. Tous les objets ne sont plus sur place Comme pour tous les objets trouvés dans les autres sites, ils sont exposés au Musée National d’Archéologie à La Valette. Sa visite est absolument indispensable.
Nous avons visité également le site proche de Tarxien (photo ci-dessus) très beau temple daté de 4000 ans avant JC qui nous montre ses chambres ovales très caractéristiques des constructions maltaises de cette époque.

Plus au sud de l’ile se trouve les sites Mégalithiques de Hagar Qim et de Mnajdra. Surplombant la mer, ces blocs de pierres dressées sont parfaitement organisés et formaient certainement un lieu de culte. Ce qui surprend le plus, c’est la finesse de sculpture des portes de communication entre les différentes chambres, et toujours les mêmes décorations, des spirales et des points creusés dans la pierre. L’art est vieux comme le monde. Ca fait du bien de se le rappeler.

Pour finir, un mystère toujours pas résolu, celui des Cart Ruts (des sillons de charrue), qui se trouvent toujours au sud de l’ile, mais un peu plus à l’ouest, au niveau des falaises de Dingli. Pour voir cette curiosité, il faut vraiment avoir envie de marcher dans une steppe aride, un peu au hasard parce que le site n’est pas vraiment indiqué. Mais qu’est ce donc que ces Cart Ruts ? Et bien ce sont des caniveaux bien rectilignes, creusés dans le plateau pierreux, chacun espacés de l’autre d’une distance très régulière d’un peu plus d’un mètre. Aucune idée de ce qui a bien pu provoquer cette érosion très organisée. Une explication pas très cartésienne me plait bien. Les jours de tempête dans la méditerranée, les dieux ne voulaient pas perdre leurs bateaux. Ils remontaient la falaise munis de longues cordes et tiraient comme des malades pour faire remonter leurs embarcations au sec, sur le haut de la falaise. Ce sont les traces des ces cordes qui usaient le sol que l’on contemple maintenant !

There's a sign on the wall
But she wants to be sure
Cause you know sometimes words have two meanings
In a tree by the brook
There's a songbird who sings
Sometimes all of our thoughts are misgiven
(Led Zeppelin – Stairway to Heaven -1971)




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